L’enjeu de la semaine: les vols internationaux depuis l’aéroport

POLITIQUE. Chaque semaine, TC Media fera réagir les candidats du comté de Trois-Rivières sur différents enjeux électoraux dans le but d’obtenir leur position. Cette semaine, ils ont été interpellés sur leurs engagements par rapport à l’aéroport de Trois-Rivières. Pourrait-il être possible d’y avoir des vols internationaux comme le souhaite la Ville depuis des années?

André Valois

«Je ne suis pas contre la vertu. Si le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, souhaite avoir un aéroport international, je vais l’appuyer, si cela reste réaliste cependant. Il faut savoir qu’obtenir ce statut et offrir des vols internationaux est très coûteux et que cela ne s’obtient pas facilement. Je trouve d’ailleurs que les aéroports de Montréal et Québec ne sont pas bien loin d’ici. Je ne crois pas que ce soit aux partis fédéraux d’accorder ce statut dans le contexte économique actuel. De mon côté, je préfère largement m’attaquer au chômage, à la pauvreté et aux logements sociaux».

Robert Aubin,

«C’est un dossier qui traîne depuis longtemps. La ville de Trois-Rivières avait envoyé une demande en 2010 afin que son aéroport soit en mesure d’offrir les services de contrôle des passagers et d’inspection des bagages pour les vols internationaux. Elle a toutefois essuyé un refus, sans aucune explication. En 2013, le ministre conservateur, Denis Lebel, avait mentionné vouloir agir, mais il n’y a eu aucune véritable avancée dans le dossier avec Transports Canada. Nous, les néo-démocrates, nous avons déposé une motion (motion-M553) en ce sens qui a été adoptée en juillet 2015. Si nous allons au pouvoir, nous nous engageons à mettre en place les mesures de contrôle de sécurité nécessaires dans les petits aéroports non-désignés. Il s’agit ici d’un enjeu important dans le développement économique de Trois-Rivières.»

Dominic Therrien

«Il y a eu quelques développements récemment pour permettre aux petits aéroports comme celui de Trois-Rivières d’avoir les services nécessaires pour effectuer des vols internationaux. Il faut maintenant voir du côté de l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA). De mon côté, j’accueille très favorablement ces démarches, mais je pense que c’est aux acteurs du milieu d’intervenir pour que cela se réalise. Je supporte toutefois le projet. Cela peut apporter plusieurs bénéfices pour la Ville de Trois-Rivières. La population n’aura plus besoin de se déplacer à Québec pour prendre l’avion et cela pourrait même attirer des gens dans la région».

Yvon Boivin

«Le projet de rehausser l’aéroport aurait un impact économique favorable à la région. Des vols commerciaux et internationaux pourraient aider à attirer plus facilement les touristes à visiter notre charmante ville. Il faut savoir que cette démarche s’inscrit dans les annonces faites par l’équipe Justin Trudeau. On parle d’investir 125 milliards sur une période de dix ans pour les infrastructures, donc c’est le double du montant offert que le gouvernement actuel. Il est important pour la Ville de Trois-Rivières de bien documenter le projet et d’identifier ses besoins. Je crois qu’il était notamment question d’inclure une douane et de l’allongement des pistes. Lors que le dossier sera bien documenté et prêt à être présenté dans le cadre de notre projet d’investissement en infrastructure, je serai là pour collaborer et pour aider à faire avancer le projet.»