L’eau ne sera pas fluorée à Trois-Rivières
FLUORATION. Alors que l’on croyait la question réglée, un revirement majeur pourrait clore le débat sur la fluoration de l’eau. Le maire de Trois-Rivières a annoncé son intention de faire volte-face, lui qui avait pourtant assuré maintenir le cap sur la fluoration pas plus tard qu’en juin dernier.
En effet, le maire Yves Lévesque a confirmé, lundi matin, sa volonté d’abandonner le projet de la fluoration à TVA Nouvelles.
Par ailleurs, à l’ordre du jour de la séance régulière du conseil municipal de lundi, il est indiqué que la Direction de l’approvisionnement souhaite rejeter «toutes les soumissions que la Ville a reçues pour la fourniture, du 15 novembre 2016 au 14 novembre 2017 inclusivement, de soude caustique» appelée également hydroxyde de sodium. Il s’agit d’un produit chimique communément utilisé pour la fluoration de l’eau potable.
Toute porte à croire donc que la Ville reviendra bel et bien sur sa position. Le conseil municipal devrait statuer sur cet épineux dossier ce soir.
Du côté de la Coalition trifluvienne pour une eau très saine, la nouvelle a pris tout le monde par surprise. «On se réjouit d’une telle décision»!, a lancé avec soulagement la porte-parole, Joan Hamel, lorsque rejointe par TC Média.
«Cela fait déjà plusieurs années qu’on demande à la Ville de faire marche arrière. C’était la bonne solution à faire. On veut remercier le maire d’avoir écouté la population!»
Rappelons que le projet avait été adopté majoritairement le 3 février 2014. Les travaux de préparations ont quant à eux démarré cet été. La fluoration de l’eau devait initialement commencer en janvier 2016 avant d’être repoussée une première fois au printemps afin de réaliser une étude d’impact. L’administration municipale visait maintenant l’automne 2016.
Entre-temps, le projet a continué à faire couler beaucoup d’encre. Certains conseillers municipaux sont sortis publiquement pour dénoncer l’idée d’additionner du fluor à l’eau potable.
Par ailleurs, la Coalition trifluvienne pour une eau très saine avait amassé plus de 20 000 signatures de citoyens opposés au projet.