Le Vieux presbytère de Batiscan a 200 ans

BATISCAN. En 2016, le Vieux presbytère de Batiscan célèbre ses 200 ans de présence dans le paysage mauricien.

Le Vieux presbytère de Batiscan a été construit en 1816 sur les fondations du premier presbytère, qui datait de 1696. Son principal résident a été le curé Wenceslas Théophilas Fréchette.

En 1866, une église et un presbytère ont été construits au cœur de la municipalité, à proximité de l’embouchure de la rivière Batiscan. Vers 1920, le Vieux presbytère est acheté par l’ingénieur Albert-Roch Décary. Le presbytère est ensuite devenu la propriété du gouvernement, en 1963.

«M. Décary l’a légué au gouvernement, explique Caroline Trépanier, adjointe à la coordination pour le Vieux presbytère de Batiscan. C’est donc devenu un musée. Une famille a habité ici. Les membres de la famille étaient gardiens de musée et ils faisaient l’animation l’été quand il y avait des visiteurs.»

En 1983, la municipalité est devenue propriétaire du bâtiment. «Le défi, c’est vraiment l’entretien, ne cache pas Émilie Roy-Element, coordonnatrice des expositions et des activités. C’est une vieille bâtisse. Il faut plus surveiller nos affaires. Cette bâtisse-là en a vécu des vertes et des pas mûres.»

«On ouvre nos armoires et les livres sont froids, ajoute cette dernière. On s’est fait faire un carnet de santé du bâtiment il y a quelques années. La majorité des travaux ont été faits, mais il y a toujours des choses à faire. Ce n’est pas évident de faire des travaux modernes en voulant conserver le cachet de la bâtisse. Par exemple, on a installé un système d’alarme et un système de gicleurs. Heureusement, le système de gicleurs est assez subtil.»

Des personnages sortis de l’ombre

Prochainement, l’équipe du Vieux presbytère mettra en lumière des personnages qui ont fait partie de l’histoire de la bâtisse et qui sont jusqu’ici restés dans l’ombre. «Présentement dans l’exposition, on parle surtout du curé Fréchette et de sa servante Adéline. Il y a plein de personnages dont on parle brièvement parfois dans la visite, mais on ne détaille pas», mentionne Mme Trépanier.

L’idée est de faire un parcours extérieur pour que les gens en apprennent un peu plus sur chacun de ces personnages. «On se rend compte qu’il y a plein de petites histoires, poursuit Mme Trépanier. On veut aussi, par exemple, le point de vue de l’agriculteur du coin, des autres curés qui ont marqué l’histoire, etc. Il n’y a pas eu juste des curés qui ont habité ici non. Il y a aussi eu des familles d’agriculteurs.»

Cette dernière ajoute qu’au tout début du Vieux presbytère, vers 1820-1830, une femme aurait habité le bâtiment avec sa fille alors qu’il n’y avait pas de curé sur place.

À la recherche de témoignages

L’équipe du Vieux presbytère de Batiscan est à la recherche de gens qui ont vécu une ou plusieurs époques de l’histoire du Vieux presbytère. Les membres de l’équipe veulent récolter les témoignages de ces personnes pour enrichir leur documentation sur l’endroit. Pour communiquer avec eux : 418 362-2051.

Nouveau pavillon

Le site historique du Vieux presbytère de Batiscan s’est doté dernièrement d’un nouveau pavillon permanent. Ce pavillon, réalisé au coût de près de 95 000 $, est destiné aux activités du site, mais aussi disponible en location pour tout type d’événement. De par sa conception, la période d’utilisation du pavillon sera prolongée par rapport à l’ancien chapiteau pour s’étendre du début de mai au début d’octobre.