Le Startup Weekend revient pour une troisième édition

ENTREPRENEURIAT. Il va y avoir de la surchauffe de neurone, ce weekend, alors que quelque 80 passionnées d’entrepreneuriat se barricaderont dans les locaux de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Ils auront 54h chrono pour passer d’une simple idée à une véritable entreprise… Sommeil facultatif ! La course contre la montre débute samedi.

Des gestionnaires, des programmeurs, des concepteurs et surtout, des innovateurs, convergeront vers le campus de l’UQTR, du 3 au 5 mars, pour la troisième édition du « Startup Weekend » de Trois-Rivières. L’objectif derrière tout ça : « encourager l’entrepreneuriat et faire émerger de nouveaux projets pour la région à partir d’une simple idée », a souligné l’un des membres bénévoles du comité organisateur, David Brouillette.

Qui peut participer ? « Tout le monde qui souhaite se lancer en affaires », soutient M. Brouillette. « La plupart de nos participants proviennent principalement des universités et des cégeps. Mais quelqu’un de 75 pourrait participer s’il le voulait. Au cours des années, nous avons déjà vu des retraités venir sur place pour partager leur expérience avec la relève ou encore, pour prendre part au défi », a-t-il renchéri.

Il ne serait donc pas surprenant de croiser des gens de tous les âges, qui ont tous en commun la fibre entrepreneuriale, ce weekend, à Trois-Rivières. La troisième édition se déroulera sous la présidence d’honneur d’Annie Lévesque, cofondatrice de W.illi.am et coprésidente de Valtech.

54h chrono pour créer une startup

Le concept est assez simple, mais le défi est de taille. Les participants arrivent le vendredi soir. Un petit badge avec leur nom est remis à chacun d’entre eux. Une fois l’atmosphère détendue, les choses sérieuses peuvent commencer.

Ceux qui souhaitent proposer un projet d’affaires ont 60 secondes pour séduire la salle. Seules dix idées à développer seront retenues, auxquelles se regrouperont les autres participants selon leur affinité et leur expertise.

« Tu peux être un bon informaticien, mais un moins bon administrateur. Une personne va donc essayer d’aller chercher ce qu’il te manque chez les autres pour avoir une équipe plus équilibrée », a expliqué M. Brouillette.

Alors que les équipes se forment, le chronomètre s’enclenche. Chaque groupe a désormais moins de 54h pour brasser des idées et laisser mijoter le tout afin de concocter un modèle d’affaires qui saura convaincre un panel de juges.

L’équipe gagnante aura l’opportunité ainsi que toutes les ressources en main pour continuer le développement de son entreprise, si elle le souhaite.

Tout au long du weekend, ils seront guidés par des « vétérans » de la communauté entrepreneuriale de la région. Les participants pourront aussi tirer profit de l’expérience de Félix-Antoine Huard, cofondateur de Rum&Code, une entreprise qui a justement émergé du Startup weekend de Trois-Rivières. Son équipe et lui ont d’ailleurs remporté les grands honneurs lors de l’édition précédente.  

Une communauté tissée serrée

Auparavant, la relève entrepreneuriale se faisait plutôt discrète dans la région, a fait remarquer David Brouillette. Mais depuis la première édition du Startup Weekend à Trois-Rivières, les choses ont commencé à bouger. « Nous avons créé une véritable communauté », s’est-il réjoui.

Le député de Trois-Rivières, Jean-Denis Girard, affirme que l’évènement a eu l’effet d’une « bougie d’allumage » sur Trois-Rivières. En effet, s’il s’agit d’un bon tremplin pour démarrer son entreprise, c’est aussi l’occasion de se bâtir un réseau.

« Beaucoup de jeunes y ont trouvé la piqure. Ils ont fait des rencontres et des contacts. Aujourd’hui, il se démarre des entreprises qui sont florissantes et qui participent au développement économique de la région », soutient-il. 

« Il y a de belles choses qui se passent ici. Le maillon de la chaine entrepreneuriale se solidifie de plus en plus grâce à tout ce qui se fait et notamment grâce au Startup Weekend ! »

Les deux dernières éditions trifluviennes ont vu grandir des startups comme Flytrippers, Téléchanger et Rum&Code.

Un startup Weekend, c’est quoi ?

C’est un véritable phénomène international qui a lieu dans plusieurs villes à travers le monde, et ce, à chaque fin de semaine. Jusqu’à maintenant, plus de 2900 évènements du genre se sont tenus dans plus de 150 pays différents. 

Les juges sont :

– Martin Dugré, cofondateur d’Acolyte Communication

– Marc Tremblay, chef de la direction informatique chez iPerceptions

– Mario De Tilly, directeur général d’IDÉ Trois-Rivières

– Sophie Dudot, gestionnaire partenariats chez Futurpreneur Canada