«Le stade va toujours rester en l’honneur de Fernand Bédard»

TROIS-RIVIÈRES. Le stade Fernand-Bédard revêtira le nom d’un commanditaire pour les prochaines années, en vertu d’une entente dont les détails seront vraisemblablement dévoilés mercredi.

D’après le quotidien régional, c’est l’entreprise Stéréo Plus qui s’associerait à titre de partenaire financier du stade Fernand-Bédard. Les Aigles de Trois-Rivières ont convoqué les médias pour l’«ajout d’un partenaire majeur», mercredi.

Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, affirme que «[le stade] ne changera pas de nom».

«La plaque en l’honneur de Fernand Bédard restera toujours là. On sait que le stade est une pièce d’équipement importante pour la ville. Les commanditaires sont le nerf de la guerre de plein de choses, notamment pour les grandes infrastructures», souligne-t-il.

M. Lévesque a appelé Fernand Bédard, dimanche soir.

«Il a dit que c’est de l’argent pour la survie du baseball. Il aurait seulement aimé ne pas en être avisé par téléphone, mais plutôt en personne. Il savait que ça viendrait un jour. On s’en était parlé lorsqu’on a nommé le stade à son nom. Je lui avais dit qu’un jour, il y aurait peut-être un commanditaire majeur qui voudrait s’afficher. Mais le stade va toujours rester en l’honneur de Fernand Bédard», ajoute le maire en précisant que l’entente avec le commanditaire majeur sera pour la durée déterminée établie dans le contrat.

Rencontrés aujourd’hui par un journaliste de TC Media, les dirigeants de Distribution Stéréo Plus n’ont pas voulu confirmer la nouvelle pour le moment, ne souhaitant faire aucun commentaire sur la rumeur.

Le stade municipal de Trois-Rivières a été nommé en l’honneur de Fernand Bédard, qui a été directeur des opérations de l’endroit de 1968 à 1998, en 2001. Le stade est aujourd’hui le domicile des Aigles de Trois-Rivières.

Pincement au cœur

Lorsqu’il a lu l’article du quotidien régional annonçant que le stade sera renommé au nom d’un commanditaire, Daniel Ricard a eu un pincement au cœur. C’est que le stade Fernand-Bédard tient une place importante dans l’histoire de sa famille.

«Mon grand-père était un employé de la Ville il y a de nombreuses années. Parmi ses tâches, il y avait l’entretien du terrain et du stade. Après chaque match, il montait aussi sur le toit pour déplacer les fanions aux couleurs des différentes équipes de la ligue en fonction du classement général. À cause de son travail, il a habité avec sa femme et ses cinq enfants, dont mon père, dans le stade. Mon père y est resté pendant 28 ans», raconte-t-il.

«Je comprends qu’on recherche des commandites de nos jours. Ce qui me déçoit, c’est qu’on va toucher à la mémoire de quelqu’un au détriment de l’argent. Je ne suis pas contre l’arrivée d’un commanditaire, mais ça me fait un pincement au cœur. Le stade a toute une histoire que peu de gens connaissent.»