Le Service d’intégration au travail veut devenir un centre d’excellence au Canada

ÉCONOMIE. Depuis cinq ans, le Service d’intégration au travail (SIT) Mauricie a développé une expertise dans la récupération de matériel de télécommunications. Le fondateur du SIT, Alain Levasseur, a entrepris des démarches pour que l’organisme devienne un centre d’excellence au Canada.

Le SIT a développé un projet en partenariat avec Georges Abdul-Nour, directeur du département de génie industriel à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

«On a fait un projet de recherche cet hiver et dès septembre, on entreprendra une recherche évolutive avec un post-doctorant spécialisé en chimie qui sera présent avec nous pendant deux ans pour faire des recherches sur la récupération des métaux précieux que l’on retrouve dans les circuits imprimés utilisés dans les boitiers de télécommunications», explique Alain Levasseur.

Les circuits imprimés contiennent notamment de l’or, de l’argent, du platine, du cuivre, du laiton et des éléments ferreux. L’objectif de ce partenariat est de créer un prototype qui traiterait adéquatement ces circuits imprimés en fin de vie afin d’en extraire et de trier les métaux précieux, les métaux secondaires et les agrégats en prévision de les récupérer.

«On pourrait les recycler à 100%. C’est notre but. Ces plaques ne sont pas traitées au Canada présentement. Elles sont expédiées aux États-Unis où elles sont traitées, mais ce sont eux qui en retirent des profits. Pourquoi ne pourrait-on pas le faire ici et créer des emplois», note Alain Levasseur.

D’après l’étude préliminaire réalisée entre janvier et avril par cinq étudiants en fin de baccalauréat de l’UQTR, ce projet permettrait de créer près de 40 emplois, pour commencer.

«On pourrait augmenter encore le nombre d’emplois ensuite. Je tape sur le clou: je veux qu’on devienne le centre d’excellence canadien dans ce domaine. Je pense que c’est un projet novateur au Québec et au Canada et je suis convaincu que l’UQTR, par l’entremise de M. Abdul-Nour, arrivera à la rendre à terme. Le contrat est en cours de rédaction», affirme M. Levasseur.

«On pourrait moderniser et révolutionner le monde du recyclage pour ces appareil et garder les emplois chez nous», ajoute-t-il en précisant que le contrat devrait être signé au cours des prochaines semaines.

D’autres projets dans la mire

Le SIT Mauricie a récemment développé un nouveau partenariat avec Ordivert pour tester des disques durs.

Par ailleurs, l’organisme qui offre du travail aux personnes ayant une problématique de santé mentale entend approfondir son partenariat avec l’entreprise Vidéotron pour mettre sur pied un banc d’essai pour les appareils de haute technologie.

«Ici, on teste visuellement et mécaniquement les amplificateurs de réseau, mais on n’a pas de banc de testing. Vidéotron nous a signifié son intérêt à nous fournir un banc d’essai lorsque nous seront situés dans un nouvel emplacement mieux adapté et plus sain. On pourrait tester les appareils pour les revendre. Ça nous permettrait de créer de nouveaux emplois», conclut M. Levasseur.