Le ras-le-bol du milieu communautaire

Le 8 novembre, les organismes communautaires de la Mauricie et du Centre-du-Québec tiendront une journée de mobilisation. Les activités de sensibilisation s’inscrivent dans le cadre de la campagne nationale «Engagez-vous pour le communautaire» visant à convaincre le gouvernement de Philippe Couillard de reconnaitre l’apport important des groupes communautaires en augmentant leur financement.

Une dizaine d’actions de mobilisation prendront place dans les deux régions, dont grève, rencontre de députés, fermetures d’organismes, interruption de services, manifestations festives et soupe populaire. Pour l’occasion, les manifestants seront vêtus de noir afin de représenter «la sombre perspective d’avenir» sans un engagement du gouvernement.

Un financement qui stagne

La campagne «Engagez-vous pour le communautaire» réclame 475 millions de dollars par année pour les 4000 organismes d’actions communautaires autonomes au Québec, afin qu’ils retrouvent leur capacité d’agir et puissent assumer pleinement leur mission. Les groupes revendiquent aussi le respect de leur autonomie ainsi qu’une meilleure reconnaissance de la part des instances gouvernementales.

«Concrètement, nous réclamons au gouvernement un investissement majeur dans les organismes communautaires autonomes ainsi que dans les programmes sociaux et les services publics qui ont un impact direct sur le respect des droits des personnes que nous soutenons», explique François Landry, coordonnateur de la Table régionale des organismes communautaires en santé et services sociaux Centre-du-Québec/Mauricie (TROC CQM).

«Les organismes communautaires sont les champions pour étirer la <@Ri>piastre<@$p>. C’est une belle qualité, ça amène à être créatif et ingénieux, mais l’élastique risque de rompre à tout moment. Le financement actuellement versé par le gouvernement, lorsque le financement existe, ne suffit pas pour répondre aux besoins des gens démunis et vulnérables», conclut M. Landry.