Le projet d’un train rapide sur la rive-nord à nouveau sur les rails

TRANSPORTS. «C’était pratiquement de la musique à mes oreilles!» À la sortie d’une rencontre avec le président et directeur-général de Via Rail Canada, Yves Desjardins-Siciliano, sur le retour d’un train de passagers sur la Rive-Nord, c’est un député de Trois-Rivières visiblement comblé qui s’est adressé à l’Hebdo Journal, mercredi matin.

Devant 250 hommes et femmes d’affaires de la région, le président de Via Rail Canada a assuré que les intérêts des intervenants régionaux avaient été entendus.

Après 25 d’absence, Robert Aubin peut enfin dire que «le projet est de retour sur la carte!» Même s’il abordait la rencontre avec curiosité, il affirme en ressortir avec un sentiment de satisfaction et des réponses à ses questions.

«Cela range aux oubliettes le projet d’un train à grande vitesse (TGV) au profit d’un plus conventionnel, mais avec des départs et des arrivées plus fréquents. Avec ce nouveau moyen de transport, faire Montréal-Trois-Rivières ne prendra plus que 60 minutes», se réjouit ce dernier.

Aucun doute, cela changera le portrait de Trois-Rivières, soutient le député qui avait lui-même mentionné son intention de miser sur les transports afin d’assurer le développement économique de la région, lors de la récente campagne électorale.

M. Desjardins-Siciliano a d’ailleurs fait part de son désir de voir la gare de Trois-Rivières s’installer «le plus près possible de l’aéroport», où la Ville espère y voir des vols internationaux depuis de nombreuses années.

«Avec la possibilité d’offrir des vols internationaux à partir de Trois-Rivières, il est évident qu’il y aura un projet de transits entre les aéroports de Montréal et Québec, avance Robert Aubin. Je persiste à dire que Trois-Rivières détient le carré d’as avec le transport maritime, aérien, routier et avec le retour tant entendu du train, le transport ferroviaire».

Un projet en deux temps

Le seul bémol relevé par le député de Trois-Rivières à la sortie de la conférence est le temps d’attente. Avant de voir un train s’arrêter dans la région, il faut d’abord s’attabler au corridor qui reliera Montréal, Ottawa et Toronto. Une première étape d’une durée de quatre ans.

Ensuite, ils iront de l’avant avec un train rapide sur la Rive-Nord, reliant Québec et Windsor, avec des arrêts notamment à Trois-Rivières et Shawinigan. «Cela ne sera pas demain la veille. Il va falloir attendre entre cinq et dix ans encore», s’impatiente M. Aubin.

Mais avant tout de chose, il faut que le gouvernement libéral endosse la décision de Via Rail. Rappelons que le nouveau premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a promis d’investir 125 milliards de dollars dans les infrastructures canadiennes.

La fin d’une rivalité

Est-ce que ce train de passagers sur la Rive-Nord sonnera la fin de la rivalité avec la Rive-Sud, maintenant que chacun aura son train bien à lui? Oui, si l’on en croit les dires de Robert Aubin.

«Le tracé nord sera dédié au transport des passagers alors que l’autre devra partager la route avec les trains de marchandises. Ceux qui souhaitent un transport plus rapide et direct choisiront le premier. Ce sera donc deux services bien distincts qui offriront davantage de départs et d’arrêts», a terminé ce dernier.

Pour en lire davantage sur le projet : http://www.lhebdojournal.com/Actualites/2015-11-25/article-4355455/Transport-de-passagers%3A-une-ligne-de-Via-Rail-a-Trois-Rivieres-et-Shawinigan/1