Le projet de jeux d’eau adopté à la majorité
AFFAIRES MUNICIPALES. Une facture de 300 000 $ de moins que prévu n’aura pas réussi à convaincre les opposants aux jeux d’eau sur l’esplanade de l’Amphithéâtre de voter en faveur de celui-ci, lundi soir. Le projet a tout de même été adopté à la majorité par le conseil municipal, tandis que trois élus ont voté contre.
Le règlement a été soumis à un vote à la demande de son plus fervent opposant, Jean-François Aubin. Sans surprise, le projet n’a pas reçu l’appui de ce dernier, ainsi que de deux autres conseillers, François Belisle et Pierre-Luc Fortin. La majorité l’a finalement emporté.
Le maire Yves Lévesque croyait toutefois être parvenu à trouver un terrain d’entente qui rallierait ses troupes. Souhaitant ainsi mettre fin à la polémique, il a convenu, à la toute dernière minute, de diminuer le prix de la facture, pour passer d’un montant de 1,8 M$ à 1,5 M$.
Malgré quelques petites victoires, de l’avis du conseiller municipal de Marie-de-l’Incarnation, Jean-François Aubin, ce n’est pas encore suffisant. «1,5 M$, c’est encore trop, beaucoup trop ! J’avais fait une autre proposition, qui n’a cependant pas été retenue par le conseil, et qui était de dire : est-ce qu’il y a une urgence à le faire maintenant ? Ne le faisons pas cette année et on va en élection. Cela fera partie des projets que défendra le maire. Et s’il est réélu, il la fera sa fontaine et ses jeux d’eau», a lancé M. Aubin après l’assemblée publique.
«Sommes-nous toujours obligés de faire ce qu’il y a de plus gros et de plus beau ? Moi, je dis que non !»
Même s’il admet être déçu par la décision du conseil, il croit que le débat public qui en a découlé aura été positif. «Trois-Rivières n’est pas souvent le théâtre d’un évènement de la sorte. À l’intérieur, nous avons souvent des débats, mais à l’extérieur, ça n’a pas paru beaucoup», a-t-il souligné.
La Ville de Trois-Rivières repoussera donc d’un an l’aménagement d’une promenade en pavé uni pour relier l’esplanade donnant sur le fleuve Saint-Laurent au Hangar numéro 1.
C’est un secret de polichinelle, le magistrat rêve depuis longtemps d’aménager l’endroit. En effet, les projets semblent s’accumuler sur sa table de travail, mais l’Administration portuaire de Trois-Rivières (APTR) refuse toujours de céder son installation.
Quant au projet de fontaine, transformé en jeux d’eau, il en coutera près de 740 000 $. Cela comprend un système de récupération de l’eau, une première pour Trois-Rivières. Le reste du budget sera destiné à l’aménagement aux abords de l’infrastructure de loisirs. La facture, rappelle le maire Lévesque, sera presque entièrement défrayée par des subventions. «La Ville n’aura qu’à débourser un petit 200 000 $», a-t-il calculé.
Yves Lévesque est confiant que ces jeux d’eau attireront davantage de famille sur l’esplanade. Il soutient que les six autres installations de la sorte dans les parcs de la ville sont victime de leur succès monstre.
«Ils attirent beaucoup de monde et cela en coute moins cher qu’installer et opérer une piscine. Si c’était à refaire, il faudrait même doubler, voir tripler de superficie de nos jeux d’eau», a-t-il affirmé. «On se ferrait lancer des roches si on enlevait ne serait-ce qu’un seul de nos jeux d’eaux.»
Des jeux d’eau à Sainte-Marguerite
En séance du conseil, lundi, la construction d’une autre installation de loisir a été annoncée, celui au parc Sainte-Marguerite. La Ville y aménagera des jeux d’eaux. La facture sera toutefois beaucoup moins élevé que celle de l’esplanade de l’Amphithéâtre, puisqu’il en coutera 280 000 $.