Le photographe nomade
Passionné d’aventure, de plein air et de photographie, Samuel Cyr sillonne la région pour mettre en valeur sa beauté et faire rayonner les entreprises d’ici. Depuis près de deux ans, il vit et travaille à bord d’une fourgonnette qu’il a lui-même transformée pour en faire un studio et un appartement.
L’entrepreneuriat est arrivé dans sa vie par hasard, peu de temps après avoir découvert sa passion pour la photo. Avec une formation en gestion hôtelière et restauration en poche, il se destinait à une tout autre carrière.
«J’avais 20 ans et je travaillais dans un hôtel quand j’ai eu une grave maladie du cœur, raconte-t-il. J’ai failli y rester. Pendant six mois, je ne pouvais plus faire de sports ni aucune autre activité que j’aimais. Je n’avais pas le moral, mais j’ai remonté la pente grâce à la force de l’amitié.»
«Un jour, un ami est venu me voir avec un appareil photo, poursuit Samuel. C’est comme ça que je me suis intéressé à la photographie. J’ai eu la piqûre et j’ai eu envie d’en faire un métier. J’ai commencé en publiant des photos locales, de Trois-Rivières et de la région, sur Instagram.»
Rapidement, son travail a été remarqué. Il a été approché par plusieurs entreprises et organisations, dont des agences touristiques. Depuis, les contrats s’enchaînent. L’entrepreneur de 24 ans a le vent dans les voiles, si bien qu’il a ajouté une corde à son arc : la vidéo.
«Depuis deux ans, je travaille à 100 % à mon compte et je me fais un point d’honneur de faire rayonner notre belle région, lance-t-il. Je suis originaire de la Gaspésie, mais j’ai grandi à Trois-Rivières. J’ai voyagé un peu partout dans le monde. J’ai visité plein de pays pour me rendre compte que ce qu’il y a de plus beau, c’est le Québec.»
À ce jour, il a travaillé pour des clients de tous horizons, notamment en culture, en tourisme, en communautaire, en mode et en sport. Son emploi l’a amené aux quatre coins du Québec, mais également ailleurs au Canada.
Studio mobile
Au volant de sa fourgonnette, Samuel se déplace de contrat en contrat. «À la base, je l’avais acheté pour en faire un studio mobile, mais c’est devenu aussi mon appartement au fil du temps. J’ai maintenant un lit, une cuisine, de l’eau et de l’électricité, énumère-t-il. J’ai tout ce qu’il faut pour être heureux. Je suis jeune et célibataire, alors c’est un mode de vie qui me convient. Il faut dire aussi que ça me crée des opportunités, ça me pousse à visiter plein d’endroits.»
Le fait de toujours avoir son studio à portée de main est même devenu l’un de ses meilleurs arguments de vente. «C’est pratique pour mes clients parce qu’ils peuvent tout de suite voir le résultat, fait-il valoir. Ils n’ont pas à attendre plusieurs jours. Je n’ai pas de route à faire. Je travaille sur place et je repars quand j’ai terminé.»
De plus, les économies réalisées grâce à sa fourgonnette transformée ne sont pas négligeables. «Depuis que j’y vis, j’ai sauvé 22 000 $ en loyer pour un véhicule qui m’a coûté 5 000 $. C’est de l’argent que je peux réinvestir dans mon entreprise», explique l’entrepreneur.
Un rôle d’ambassadeur
Depuis peu, Samuel Cyr est ambassadeur du CJE Trois-Rivières/MRC des Chenaux. Ce nouveau rôle est pour lui l’occasion d’inciter les jeunes à rêver et à oser. «J’ai moi-même eu recours à l’aide du CJE pour mon démarrage d’entreprise, mentionne-t-il. L’équipe m’a donné plein d’outils. Ils ont aussi parlé de moi à d’autres personnes avec qui j’ai fait affaire par la suite.»
«Quand ils m’ont approché pour devenir ambassadeur, j’ai dit oui avec bonheur parce que j’ai le goût de redonner. Je veux dire aux jeunes qu’ils peuvent se choisir un métier tripant, fait sur mesure pour eux. C’est possible de faire de sa passion un métier», conclut l’entrepreneur.