Le nouveau terminal du Port de Trois-Rivières bientôt en fonction

Dès la semaine du 14 novembre, le nouveau terminal 13 du Port de Trois-Rivières sera fonctionnel et verra ses premières tours d’éolienne. Le chantier de construction sera finalisé un mois d’avance sur l’échéancier et à l’intérieur du budget prévu. Le projet représente un investissement en infrastructures de 50M$.

Les travaux mis en chantier en mars dernier comprenaient la démolition du hangar 13, la reconstruction du quai 13, la consolidation du quai 14 ainsi que l’aménagement de l’aire d’entreposage située le long de ces quais et des voies routières et ferroviaires donnant accès à l’ensemble des infrastructures. Le hangar 13 a préalablement été remplacé par trois nouveaux hangars: 16, 24 et 25.

Selon Michel Parent, directeur des opérations, les nouvelles infrastructures répondront mieux aux besoins des expéditeurs, notamment grâce à la profondeur de 11 mètres du nouveau quai, comparativement aux 10,7 mètres des autres quais du Port de Trois-Rivières. Cette nouvelle profondeur permettra d’accueillir des navires nécessitant un plus grand tirant d’eau.

L’aire d’entreposage adjacente au quai offre désormais une plus grande capacité portante. Des charges plus lourdes qu’auparavant pourront donc y être entreposées. De plus, un rail a été reconstruit au complet et permettra d’amener plus de wagons près des infrastructures, facilitant ainsi la manutention.

«Nos utilisateurs vont pouvoir bénéficier d’un espace adapté aux réalités du marché d’aujourd’hui et ainsi leur offrir un service accru», mentionne Jacques Paquin, vice-président au développement des affaires.

Des craintes face au libre-échange

Suite à l’élection du 45e président des États-Unis, Gaétan Boivin, président-directeur général du Port de Trois-Rivières, mentionne certaines inquiétudes face au libre-échange avec nos voisins du sud. «Environ 70% de nos affaires se font à l’international. S’il y a moins d’échanges qui se font entre les États-Unis et nos entreprises, évidemment cela aura un impact sur nous qui sommes un service à ces entreprises importatrices et exportatrices», mentionne M. Boivin.

«Il ne faut pas non plus paniquer. Il va se produire un équilibre et je suis tout de même assez optimiste pour les années à venir», poursuit-il.

M. Boivin mentionne que le gouvernement canadien a déjà un plan d’action en marche pour diminuer les possibles impacts sur le Canada. «Du côté portuaire, nous travaillons avec nos associations, l’Association canadienne des ports et l’American Association of Port Authorities, afin de nous assurer que le trafic maritime passe aux frontières de manière fluide comme il le fait présentement», soutient le PDG. M. Boivin retournera aux États-Unis dans les prochaines semaines, notamment pour discuter de transport maritime courte distance.