Le nombre de logements vacants grimpe au centre-ville
LOGEMENTS. Sans grande surprise, le centre-ville de Trois-Rivières continue de se démarquer en affichant le taux de logements vacants le plus élevé de la région. Sur les 3 097 logements locatifs, 12,8 % d’entre eux sont inoccupés à ce jour.
Selon les nouvelles données du Rapport sur le marché locatif RMR de Trois-Rivières publié lundi matin par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), il s’agit du seul secteur à avoir enregistré une hausse significative. Celui-ci a grimpé à 12,8 %, alors qu’il était plutôt à 9,2 % un an plus tôt.
À l’inverse, dans le secteur Nord, le taux d’inoccupation a enregistré un recul. «Si le Secteur Nord a vu la construction du tiers des nouveaux appartements locatifs dans la grande région trifluvienne depuis la dernière enquête, la demande locative y a été au rendez-vous», a noté la SCHL dans le document.
Dans l’ensemble, la situation demeure toutefois inchangée, et ce, pour une cinquième année d’affilée. Si bien que le marché de Trois-Rivières est l’un des plus stables de la province.
Parmi les 18 287 unités locatives dans la région métropolitaine de Trois-Rivières, 6,2 % d’entre elles sont vacants. Si l’on compare à 2012, où le taux s’établissait à 5,2, il s’agit d’une légère augmentation.
On apprend aussi que ce sont les appartements de la fourchette de loyers supérieurs à 675 $ qui se louent le mieux, au détriment de ceux dits «d’entrée de gamme» en raison notamment d’une population vieillissante, ayant une préférence et la capacité financière pour ce type d’habitation.
On est toutefois bien loin des performances enregistrées par les villes de Montréal (3,9 %) et Québec (4,9 %). La métropole montréalaise affiche le taux d’inoccupation le plus bas des grandes villes québécoises. Saguenay (7 %) atteint quant à elle des sommets.
Le seuil d’équilibre du marché locatif se situe aux environs de 3%.
Une offre qui a «très peu évolué depuis la dernière enquête» viendrait en partie expliquer la situation de Trois-Rivières. En effet, seuls quelque 160 appartements locatifs ont été ajoutés au parc locatif entre les deux études. La forte proportion de logements vacants dans la région, estime le rapport, découlerait davantage par la stabilité de la demande.
«Si l’emploi et la migration étaient en hausse, un certain mouvement d’accession à la propriété aurait vraisemblablement renversé le mouvement haussier de la demande locative», à cibler le rapport.
Et qu’en est-il du prix du loyer ?
Le marché locatif trifluvien primaire (immeubles d’appartements) n’a augmenté que de 1,7 % en un an, passant de 552 $ à 561 $. La SCHL mentionne que «cette progression relativement faible s’explique principalement par la concurrence accrue que se livrent les logements disponibles dans la région».
Classé respectivement première et deuxième ville où le coût pour une vie décente est le plus bas au Québec, il en coute en moyenne 587 $ pour un appartement de deux chambres à Trois-Rivières et à Saguenay.
En comparaison, le loyer moyen atteint 808$ à Québec, la ville la plus chère de la province.
Autres faits saillants :
– Pour les studios et les appartements de trois chambres et plus, l’écart entre les loyers avec services et les loyers sans services s’élève à 18 %.
– Le secteur de l’Université du Québec à Trois-Rivières est, sans surprise, celui qui affiche le taux de roulement le plus enlevé? de la grande région trifluvienne, soit 30 %, principalement en raison de sa forte population étudiante.
– À Bécancour, 5,0 % des 542 logements locatifs sont vides. Quant au loyer moyen, il était de 563 $ en octobre.