Le mandat du recteur Daniel McMahon s’achève

C’est en septembre 1975 que Daniel McMahon entrait à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) en tant qu’étudiant. Il était alors bien loin de se douter qu’il occuperait un jour le poste de recteur de son université. Quarante-cinq ans plus tard, il s’apprête à clore cet important chapitre.

Entré en poste en février 2016, M. McMahon a connu un mandat parsemé de défis. À la suite de la démission de Nadia Ghazzali, on lui avait confié la tâche de redresser les finances de l’UQTR. Puis, il a traversé la crise du lock-out des professeurs et, tout dernièrement, il a fait face à la pandémie.

«Tous ces défis, je les ai toujours vus comme des occasions de dépassement, confie-t-il. Je carbure aux défis et je suis un éternel optimiste de nature. Chaque défi, j’ai vu ça comme une occasion de rallier un groupe de personnes autour d’un objectif commun. Pour moi, la force de l’équipe, c’est ce qui est primordial. J’ai abordé chaque situation de cette manière, en regardant comment on pouvait tirer notre épingle du jeu ensemble. Avec cette vision des choses, ça devenait motivant et non pas écrasant.»

Impossible de le nier, il a connu des moments difficiles. Mais ceux-ci ont été entrecoupés de petits bonheurs et de grandes victoires. Parmi celles-ci, il souligne la mise sur pied de plusieurs importantes chaires de recherche.

«On a eu une hausse de 63 % du nombre de chaires de recherche en partenariat, 35 % du nombre de professeurs qui ont obtenu un financement externe et 30 % des professeurs qui figurent sur des regroupements stratégiques de recherche panquébécois, énumère-t-il. C’est le fruit du travail de toute notre équipe et j’en suis très fier. Une université, ce n’est pas le recteur. Une université, c’est toute une communauté et les chiffres sont là pour le prouver.»

Quand il a accepté de devenir recteur, M. McMahon avait deux objectifs : redresser les finances et développer l’université. «Mon legs, ce sont ces deux éléments-là, dit-il. Au mois d’octobre, on va être en mesure de présenter un budget équilibré. En cinq ans, on a augmenté de 16,4 % notre budget des dépenses et on a augmenté nos revenus de 26 %. On a réussi à attirer une nouvelle clientèle et a augmenté le nombre d’étudiants à la maîtrise et au doctorat.»

Les derniers milles

La personne qui prendra sa place sera nommée sous peu par le gouvernement du Québec. D’ici la fin de l’année, la transition sera effectuée.

«Ce n’est pas important ce que je laisse derrière moi ni la façon dont les gens se souviendront de moi. Ce qui est important, c’est ce que l’équipe peut continuer de faire et jusqu’où elle ira. Quand je regarde le potentiel des professeurs, je me dis qu’on ne peut pas faire autrement que d’aller plus loin avec notre université. Cette université, je l’aime. Elle fait partie de moi. On élève des enfants pour les laisser partir, pour qu’ils fassent leur chemin et qu’ils fassent mieux que nous. C’est un peu la même chose que je me dis pour l’université. Je pars, mais je vais la regarder grandir», conclut-il.

Sa carrière, en bref

Amorçant sa carrière en 1978 dans un cabinet comptable, M. McMahon entre au service de l’UQTR en 1979 comme chargé de cours, puis comme professeur régulier en 1980. Il obtient en 1987 le poste de directeur des finances du Centre hospitalier Saint-Joseph de Trois-Rivières.

Deux ans plus tard, il réintègre l’UQTR où il devient professeur titulaire en 1995. Cette même année, l’Université du Québec lui a remis le prix d’excellence en enseignement. Il accède au poste de vice-recteur à l’administration et aux finances en 2001.

Par la suite, en 2004, il est nommé président, chef de la direction et secrétaire général de l’Ordre des comptables agréés du Québec. En 2016, il revient à l’UQTR, à titre de recteur cette fois.