Le Comité logement Trois-Rivières réclame un réinvestissement majeur dans AccèsLogis

COMMUNAUTÉ. Mardi matin, le Comité logement Trois-Rivières a fait une visite surprise à quatre élus libéraux de la région, soit le député de Trois-Rivières Jean-Denis Girard, la députée de Laviolette Julie Boulet, le député de Champlain Pierre Michel Auger et le député de Saint-Maurice Pierre Giguère.

À quelques semaines du budget, l’organisme de défense du droit au logement presse chacun de ces élus d’intervenir auprès du ministre des Finances afin qu’il reconduise et bonifie le programme AccèsLogis.

Au même moment, des membres du FRAPRU étaient également en action à Montréal, Sherbrooke, Châteauguay, Amos, La Sarre et Saguenay pour la même revendication.

Alors que le ministre des Finances mène des consultations pré-budgétaires sous le thème «Pour un plan économique à l’écoute des priorités et des besoins des Québécois», le Comité logement Trois-Rivières lui demande de ne plus ignorer les problèmes de logement des 10220 ménages locataires de Trois-Rivières qui consacrent plus de 30% de leur budget mensuel pour se loger ce qui représente environ 38% des ménages locataires. Parmi eux, 4530 ménages dépensent plus de 50% de leur budget pour se loger. Pour Shawinigan, ce sont 5490 ménages locataires payant plus de la norme de 30% au loyer que l’on ne doit pas ignorer. « S’il y a un besoin dont le gouvernement doit enfin se préoccuper, c’est bien celui d’un logement adéquat », souligne la porte-parole du Comité logement Trois-Rivières, Kathleen Chapman.

L’organisme s’inquiète des annonces que pourrait contenir le prochain budget libéral.  « Depuis deux ans, le gouvernement choisit de couper de moitié ses investissements dans de nouveaux logements sociaux, pour les remplacer par des subventions de supplément au loyer privé », rappelle sa porte-parole.  Mais selon le groupe, cela n’a pas du tout le même impact sur l’économie et les conditions de vie des ménages.  « AccèsLogis permet non seulement de réduire les coûts de loyer des ménages à faible revenu, mais aussi de construire des logements suffisamment grands pour les familles et de lutter contre l’insalubrité en permettant la rénovation et la socialisation de logements existants.

Les membres du Comité logement Trois-Rivières demandent au gouvernement de respecter le large consensus qui s’est dégagé lors des consultations tenues l’automne dernier sur AccèsLogis, en assurant  la préservation, l’amélioration et la bonification du programme. Ils demandent plus précisément des investissements permettant la réalisation d’un nombre beaucoup plus important de logements sociaux, des subventions suffisantes pour en réaliser partout au Québec et des engagements pluriannuels permettant de mieux planifier et d’accélérer leur réalisation.

Selon le Comité logement Trois-Rivières, pour ce faire, non seulement le ministre des Finances dispose-t-il d’un surplus budgétaire de 1,7 milliard $, mais il peut aussi adopter une série de mesures budgétaires et fiscales qui lui permettrait de dégager les fonds nécessaires à un réinvestissement massif dans les programmes sociaux. «Seulement en haussant un peu les impôts des grandes entreprises, qui ne cessent de diminuer, le gouvernement québécois pourrait financer 10 000 nouveaux logements sociaux par année».