Le CMI implante un projet de pédagogie nature

Le Collège Marie-de-l’Incarnation (CMI) innove en implantant un programme de pédagogie nature qui permet aux élèves d’apprendre et de développer des compétences en utilisant des éléments de la nature.

Mis en place au début de l’année scolaire pour les élèves du préscolaire 4 ans, le projet a connu un succès tel qu’il sera étendu à tous les élèves du préscolaire et du primaire d’ici 2024. Concrètement, ce programme prévoit que des cours soient donnés à l’extérieur de l’école quelques fois par semaine.

«On a instauré, il y a deux ans, des cours en plein air de deux heures au secondaire, mais là, on va beaucoup plus loin. Ce n’est pas simplement d’être assis dehors. C’est d’utiliser ce qu’il y a à l’extérieur comme outil de travail. L’environnement extérieur devient un élément pédagogique», explique la directrice générale du Collège Marie-de-l’Incarnation  Élisabeth Jourdain.

Par exemple, les élèves pourraient être amenés à mesurer les fenêtres du bâtiment dans le cadre d’un cours de mathématiques. Cela pourrait aussi donner lieu à des cours de danse en plein air, de même que des cours de français et de musique. D’ailleurs, l’enseignant en musique a déjà soumis l’idée d’écouter le chant des oiseaux pour apprendre à distinguer les différentes mélodies.

«L’idée de base, c’était de l’offrir aux 4 et 5 ans, mais l’engouement et l’intérêt ont fait en sorte qu’on a revu notre plan de match, soutient Mme Jourdain. L’année qu’on vient de faire avec les 4 ans a tellement été positive qu’on a voulu l’étendre à l’ensemble de l’école. Quand les jeunes sont à l’extérieur, ils sont beaucoup plus calmes. On remarque aussi que ça accentue le développement de leurs habiletés sociales. Ils s’entraident beaucoup plus. C’est beau à voir.»

Cette dernière tient à souligner que le programme a été élaboré par Annie Cossette, directrice adjointe à la pédagogie au préscolaire et au primaire, et Marylène Pinard, enseignante au préscolaire 4 ans. «Elles ont fait un travail remarquable», mentionne Mme Jourdain.

«Je crois que la pandémie nous a aidés dans ce projet parce que le besoin des jeunes d’être à l’extérieur était plus grand que jamais, ajoute cette dernière. Avec la pandémie, le déficit nature est réel pour les jeunes. On est une école très techno. Tous les enseignants ont leur tablette et plusieurs de nos élèves aussi. Ce projet vient apporter un bel équilibre.»

Une logistique à prévoir

Pour mener à bien le projet, un comité a été formé. Si la formule semble simple à première vue, elle comporte plusieurs défis logistiques. «Il faut s’assurer que les enfants sont habillés chaudement, prévoir de la crème solaire, des tuques, etc. Il faut aussi prévoir le temps d’habillement et le temps de déplacement. Il faut penser à des outils de travail utilisables beau temps, mauvais temps. Ce sont plein de petites choses comme celle-là qu’on doit avoir en tête», indique la directrice générale du CMI.

Tandis que le comité travaille sur l’horaire, le programme se poursuit en préscolaire 4 ans. Présentement, les enfants sont à l’extérieur de 60 à 90 minutes en avant-midi ainsi que 30 minutes en après-midi.

L’an prochain, la pédagogie nature débutera en préscolaire 5 ans et une phase d’exploration sera entamée pour la 1re année.

Une première place

Les efforts déployés par les membres de l’équipe du CMI lui ont permis de remporter, récemment, le premier prix dans la catégorie Innovation pédagogique au préscolaire-primaire lors de l’édition 2021 du gala de la Fédération des Établissements d’Enseignement Privé.