Le Camélia : nouvelle maison de répit pour aidants naturels

AIDANTS NATURELS. Depuis janvier, Lucie Duval est à la tête d’une nouvelle maison de répit pour aidants naturels à Trois-Rivières.

Le Camélia, c’est un service de garde en milieu familial pour personnes en perte d’autonomie ou vivant avec une déficience intellectuelle. En plus de combler les besoins des personnes qu’elle accueille, Mme Duval offre un moment un repos aux familles, amis et aidants naturels. Ce répit, il peut être d’une journée, une fin de semaine, une semaine ou à long terme.

Mme Duval a deux filles, Sandrine et Camélia. Cette dernière aura 21 ans en avril. Elle fait de l’épilepsie sévère. Elle ne sera jamais autonome. Elle ne mange pas seule, ne se lave pas seule, elle ne s’habille pas seule et ne se brosse pas les dents seule.

«Elle était tout à fait normale à la naissance, raconte Mme Duval. C’est vers l’âge de 7 mois qu’elle a commencé à faire des crises d’épilepsie. Les crises étaient si fortes que des cellules au cerveau ont été brûlées. C’est donc par ricochet qu’elle vit maintenant avec une déficience intellectuelle.»

«Camélia s’oppose à ce qu’on dit du moment qu’elle se réveille jusqu’à ce qu’elle se couche le soir, ajoute sa mère. Pour certaines choses, il faut être ferme avec elle et avoir une discipline béton pour être capable d’instaurer une routine. Ce n’est pas une enfant qui évolue avec le temps. Elle a encore 2-3 ans mentalement. Ça comporte plein de défis au quotidien.»

Un projet depuis longtemps

Présentement, entre quatre et cinq personnes sont hébergées à la maison de répit Le Camélia. L’objectif de Mme Duval est de pouvoir en accueillir entre six et huit. La maison est à Trois-Rivières, mais le service s’étend jusqu’à la MRC de Mékinac et sur la Rive-Sud de Trois-Rivières.

«C’est un projet que j’ai en tête depuis une dizaine d’années, indique la propriétaire. À partir de 21 ans, les personnes comme Camélia ne sont plus scolarisées alors ça devient compliqué à gérer avec le travail.»

«Il arrive que Camélia fasse des crises la nuit, poursuit cette dernière. Ça peut durer toute la nuit, alors tu ne dors pas, tu vas travailler, mais quand tu reviens le soir, les crises continuent. Il arrive que je ne dorme pas pendant plusieurs nuits. Les crises ne sont pas nécessairement longues, mais elles sont répétitives.»

Ayant constaté que ce train de vie n’avait pas de sens, Mme Duval en est venue à cesser de travailler pour ouvrir sa maison de répit. Depuis, elle gagne sa vie en se consacrant à sa fille, en plus d’aider d’autres familles.

Pour contacter Lucie Duval

Pour joindre Lucie Duval : 819 695-2727 ou lucie.007@outlook.com