Le bar Le Manhattan aura sa terrasse au deuxième étage
AFFAIRES MUNICIPALES. Le propriétaire du bar Le Manhattan pourra finalement construire une terrasse à son établissement, situé au deuxième étage d’un édifice patrimonial à l’intersection des rues des Forges et Notre-Dame Centre.
Ça fait plusieurs mois que le propriétaire du bar Le Manhattan espérait pouvoir construire une terrasse, mais la règlementation municipale ne le lui permettait pas.
Lundi soir, les conseillers de la Ville de Trois-Rivières ont voté à majorité en faveur de la construction de cette terrasse.
«Le problème au centre-ville, ce sont les hauts. Les deuxième et troisième étages sont vides. Par exemple, dans le cas du restaurant O’Centro, les travaux ont respecté le caractère patrimonial du bâtiment», soulignait le maire Yves Lévesque lors d’une précédente séance. «Il faut garder le patrimonial, mais aussi être visionnaire.»
Le propriétaire du bar, Daniel Gosselin, était des plus heureux au terme de la séance publique du conseil de ville.
«Il y a quelques mois, on ne pensait pas que ça allait passer, mais plus ça allait, plus on avait espoir. Ça va devenir un resto-bar. On commence tout de suite l’installation des cuisines et à effectuer les rénovations intérieures pour être prêt pour le printemps. On prévoit installer la terrasse au printemps», explique-t-il.
On parle d’un investissement de plus de 400 000$ pour le commerce qui augmentera son nombre d’employés à 40.
Les conseillers Marie-Claude Camirand, François Bélisle, Jean-François Aubin et Pierre-Luc Fortin se sont toutefois opposés au projet.
«On a un comité consultatif d’urbanisme qui s’est prononcé contre le projet. Dans ce comité, il y a des citoyens, mais aussi des experts. Nos experts ont recommander de ne pas aller de l’avant pour toutes sortes de raisons. D’abord, l’édifice Loiselle est un édifice patrimonial. Les édifices de ce coin de rue datent de 1909, après le grand incendie. On a déjà un règlement qui dit quoi faire avec nos bâtiments et ce qui n’est pas autorisé. Je ne suis pas d’accord de gérer ça au cas par cas», commente Marie-Claude Camirand, conseillère du district Chavigny.
Mme Camirand souhaiterait plutôt que le règlement soit mis à jour et que des balises soient ajoutées pour arriver à des compromis.
«Je pense que ça prend une vision globale pour déterminer comment on développe le centre-ville selon certaines balises, mais le maire préfère y aller au cas par cas», conclut-elle.
Daniel Gosselin affirme que la terrasse s’harmonisera avec l’aspect patrimonial du bâtiment.
«La Ville nous a fait une liste de matériaux. On a un look à respecter et on veut que ça reste le plus beau possible. On ne mettra pas de matériaux hi-tech. Ça va bien aller avec la bâtisse», rassure-t-il.