L’avenir de la francisation inquiète le Centre d’éducation des adultes des Forges

L’avenir de la francisation est au cœur des préoccupations pour le personnel enseignant du Centre d’éducation des adultes des Forges, affilié au Syndicat de l’enseignement des Vieilles-Forges (FSE-CSQ). Elle fait suite aux plus récentes coupes budgétaires du gouvernement caquiste qui touchent autant le personnel enseignant que les élèves inscrits en francisation.

À titre d’exemple, une quarantaine d’élèves de francisation du CEA des Forges ont appris qu’ils devaient quitter les classes de francisation, tandis que d’autres coupures sont également à venir puisque le Centre doit composer avec une réorganisation « cavalière » des règles budgétaires.

Le syndicat dénonce qu’à la fin du mois de juin dernier, en catimini, le gouvernement Legault a décidé de modifier le financement de la francisation au niveau des centres de services scolaire (qui dépendent du ministère de l’Éducation). 

« Cette modification devient une coupe budgétaire qui a déjà et qui aura de lourdes conséquences à la grandeur de la province et pour notre région. Conséquences touchant autant les contrats de travail du personnel enseignant, mais aussi les conditions d’apprentissage du français pour les personnes immigrantes. Pourtant, c’est le même gouvernement Legault qui dit vouloir faire du français une priorité! », a témoigné Stéphan Béland, président du Syndicat de l’enseignement des Vieilles-Forges (FSE-CSQ).

De son côté, la vice-présidente au SEVF (FSE-CSQ) et enseignante au CEA des Forges, Karine Dion, a souligné que plusieurs de ses collègues enseignants ont déjà perdu leur contrat de travail (ou une partie de leur contrat), ce qui les laisse dans une situation précaire. « Pour nos élèves touchés par les coupures, plusieurs inquiétudes sont aussi soulevées. Leur entrée sur le marché du travail sera bien sûr compromise. Pour eux, la ligne est mince entre devenir un fardeau économique pour le Québec ou bien pouvoir contribuer à l’apport économique de notre belle province. »

Le Centre d’éducation des adultes des Forges veut sensibiliser la population au sort qui est réservé au personnel enseignant « précarisé » par ce genre de décision gouvernementale, mais aussi au sort des personnes immigrantes qui souhaitent poursuivre leur francisation et contribuer pleinement à la société québécoise. 

« Si les gens de notre région veulent embarquer avec nous dans cette mobilisation, ils sont les bienvenus! Plus nous serons nombreux à porter ce message auprès du gouvernement, plus notre impact sera grand! », ajoute monsieur Béland.

Le Syndicat de l’enseignement des Vieilles-Forges (FSE-CSQ) représente environ 2 150 enseignants de tous les secteurs à l’emploi du centre de services scolaire du Chemin-du-Roy, dont plus de 150 œuvrant au Centre d’éducation des adultes des Forges.