Lampsilis : 1,7 M$ pour soutenir la recherche

TROIS-RIVIÈRES. Une aide financière d’un peu plus de 1,7 million de dollars du gouvernement du Québec permettra au navire de recherche Lampsilis d’accroître sa présence sur les eaux, là où les chercheurs sont le plus susceptible de réaliser des percées importantes sur l’état santé du fleuve Saint-Laurent. 

Le ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Jean D’Amour, en a fait l’annonce lundi matin, en compagnie du député de Trois-Rivières, Jean-Denis Girard.
La somme de 1 750 000 $ servira à remettre le navire de l’Université du Québec à Trois-Rivières à flot en plus de l’utilisé à son plein potentiel. Les équipements sont présentement sous-utilisés en raison des coûts élevés d’opérations. En effet, il en coûte 10 000 $ pour opérer le Lampsilis le temps d’une journée.

Avec ce coup de pouce financier, 25 jours de temps de navire sont désormais assurés, et ce, pour les cinq prochaines années, a calculé le professeur titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie des eaux douces, Pierre Magnan.

C’est la recherche qui ressort le plus gagnant dans cette annonce. « Une journée de temps de navire représente, pour un chercheur, facilement une année de données à analyser. Ça génère une grande activité scientifique, d’autant plus qu’il n’y a pas qu’un seul chercheur par mission », a déclaré M. Magnan.

Les activités de recherche de ce navire, dont la gestion a été confiée à l’organisme Reformar, visent entre autres à dresser un bilan des écosystèmes marins du Saint-Laurent et à en suivre l’évolution. La question de la santé du fleuve, plus précisément des impacts du rejet des eaux usées et de l’activité agricole sur les écosystèmes, est également au cœur des missions.

Cette aide financière aura d’ailleurs pour effet de « propulser la recherche sur la portion fluviale et sur l’estuaire du Saint-Laurent en vue de relever les défis environnementaux du 21e siècle dans une perspective de développement maritime durable », a mentionné le recteur de l’UQTR, Daniel McMahon.