L’Accorderie sur la corde raide

COMMUNAUTAIRE. L’Accorderie de Trois-Rivières et sur le respirateur artificiel, faute de financement. Le 7 mars, des membres de l’organisme rencontreront la ministre Julie Boulet, espérant que celle-ci puisse leur venir en aide.

«Côté financement, c’est un défi depuis le début, ne cache pas la coordonnatrice de l’Accorderie, Marie-Claude Camirand. Depuis nos débuts, en 2007, on recevait du financement de Fondation Lucie et André Chagnon. Mais cette aide avait une limite de temps, c’est terminé depuis juin 2015. On sent la soupe plus chaude que jamais. Avec les mesures d’austérité, ça paraît.»

Des efforts d’autofinancement ont suffi à l’organisation pour terminer l’année 2015. Mais le scénario pour l’année en cours est beaucoup moins joyeux. L’Accorderie poursuivra ses activités jusqu’au 31 mars. Après cette date, l’organisme devra prendre une autre forme.

«On vit au jour le jour, indique Mme Camirand. On n’aura plus de bureau ni d’employés. Peut-être qu’on pourra être accueilli par un autre organisme. À court terme, on peut tenir le coup quelques mois, mais ce n’est pas viable à moyen et long terme. On essaie de se donner un peu de temps avant de se dire que tout est fini.»

L’Accorderie de Trois-Rivières regroupe 450 membres qui s’échangent des services. Les épiceries collectives sont parmi les initiatives les plus populaires de l’organisme.

Rencontre avec les membres

Le 9 mars, à 18h30, les membres de l’Accorderie se réuniront à l’occasion d’une assemblée spéciale. Lors de cette rencontre, la situation sera expliquée en détail et les membres seront invités à signer une lettre manifestant leur appui et l’importance qu’a l’Accorderie pour la population.