La Ville testera une camionnette de livraison électrique

La Ville de Trois-Rivières a conclu récemment un partenariat avec Technologies Ingenext pour faire l’essai d’une camionnette de livraison électrique. Si l’expérience s’avère concluante, ce type de véhicule vert pourrait être acquis par l’organisation municipale. 

Le prototype, construit à Trois-Rivières, sera le premier du genre à être testé par la Ville. Celle-ci avait déjà fait l’essai de camions pick-up, mais les résultats n’étaient pas suffisamment convaincants. Reste à voir maintenant si cette fois sera la bonne.

Présentement, la Ville possède une flotte de 400 véhicules, dont une centaine sont des véhicules légers. Et de ce nombre, 12 sont des véhicules verts, complètement électriques ou hybrides.

«Dans ce dossier, le nerf de la guerre, ce sont les véhicules lourds, soutient Guillaume Cholette-Janson, porte-parole de la Ville de Trois-Rivières. Si on parvient à avoir des véhicules lourds électriques qui combinent puissance et autonomie, on va être en mesure de faire une réelle différence sur le plan environnemental au niveau des émissions de gaz à effet de serre.»

«On n’est pas encore rendu là, mais on continue de faire des tests et de suivre avec intérêt les travaux qui se font à l’UQTR en lien avec l’hydrogène, ajoute ce dernier. On poursuit nos efforts de transition vers les véhicules verts parce qu’on croit que c’est l’avenir des véhicules à essence.»

Toutefois, dans l’état actuel des choses, la rentabilité des véhicules verts n’est pas au rendez-vous. «C’est possible pour la Ville d’aller vers une flotte plus électrique, mais c’est difficilement rentable, affirme M. Cholette-Janson. Pour que ce soit rentable, il faudrait que les véhicules fassent 20 000 kilomètres par année, mais ils en font en moyenne de 6 000 à 7 000.»

«Ça dépend toujours de l’utilisation qu’on en fait, poursuit-il. Par exemple, on a essayé une voiture électrique pour la police et ça répond bien à nos demandes. On a fait des achats presque tous les ans ces dernières années en matière de transport électrique. On a testé plusieurs véhicules électriques dans le passé. On a connu des succès, mais aussi des échecs.»

Bornes de recharge rapide

À cela s’ajoute un défi : celui des bornes de recharge. «Il nous en faudrait à recharge rapide. Présentement, l’utilisateur d’un véhicule électrique doit parfois revenir en cours de journée pour faire recharger la batterie et prendre un véhicule à essence en attendant», explique le porte-parole de la Ville.

L’organisation municipale détient cinq bornes de recharge pour sa flotte de véhicules, soit trois dans le secteur ouest et deux dans le secteur est. On en retrouve ailleurs, mais elles ne sont pas dédiées aux véhicules municipaux.

Réduction de la consommation d’essence

Grâce à un programme d’écoconduite mis en place il y a quelques années, la Ville de Trois-Rivières a réussi à diminuer la consommation d’essence de ces véhicules lourds. Ceux-ci sont passés de 60 à 70 litres aux 100 km à 40 à 50 litres aux 100 km.

La Ville a également travaillé à réduire la taille de ses véhicules et à réorganiser ses trajets pour consommer moins d’essence.