La Ville s’oppose au projet d’oléoduc

AFFAIRES MUNICIPALES. Le conseil de ville de Trois-Rivières s’est officiellement opposé, lundi soir, au projet de l’oléoduc Énergie Est.

Les élus ont voté à l’unanimité contre le projet, à l’instar de l’Union des municipalités du Québec et de la Fédération québécoise des municipalités (FQM).

«On attendait de voir ce qui se passait du côté de la FQM qui s’est positionnée sur le sujet la semaine dernière. Ça a été discuté de façon importante. Leur conclusion, c’est qu’il n’y avait pas d’écoute de la part des décideurs. On en est venu au même constat autour de la table du conseil. C’est une opposition inconditionnelle au projet», soutient le maire Yves Lévesque.

Adoptée à la toute dernière séance du conseil municipal avant les élections, cette résolution pourrait avoir des airs d’une position électoraliste, mais M. Lévesque s’en défend bien.

«La FQM s’est prononcée là-dessus la semaine dernière seulement. J’ai rencontré beaucoup de personnes dans la rue et personne ne m’en a parlé. La position des opposants ne nous a pas influencés. Plusieurs conseillers sont intervenus pour que l’on se prononce sur le dossier à la suite de la FQM», plaide-t-il.

Le Comité Vigilance Hydrocarbures de Trois-Rivières, venu déposer une pétition regroupant 5460 signatures aux élus de la Ville, a appris sur place, en lisant l’ordre du jour, que la Ville s’opposerait au projet de l’oléoduc Énergie Est, une demande que l’organisation a martelée à de nombreuses reprises ces dernières années.

Marc Brullemans, porte-parole du Comité Vigilance Hydrocarbures, accueille toutefois cette résolution de façon mitigée.

«J’ai l’impression que le travail des citoyens commence à porter fruits. Notre pétition a peut-être forcé le conseil municipal à agir, mais la résolution de deux lignes seulement me questionne. Quand j’ai posé la question à savoir si la Ville s’alignait sur la décision de l’Union des municipalités du Québec ou de la Fédération québécoise des municipalités, je n’ai pas pu avoir de réponse tout à fait clair. Le maire semblait répéter que c’était inconditionnel, mais que ça pouvait changer», note M. Brullemans qui souhaite voir la Ville prendre des résolutions plus fermes pour protéger les ressources d’eau potable.