«La Ville de Trois-Rivières est prête à accueillir des réfugiés», – Ivan Suaza

IMMIGRATION. Devant les efforts du gouvernement québécois pour tendre la main à 2 450 nouveaux réfugiés syriens d’ici la fin de l’année, de nouveaux immigrants pourraient bien trouver refuge en sol trifluvien, croit le directeur général du Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA), Ivan Suaza.

La crise migratoire qui ébranle toute l’Europe n’est pas s’en toucher Ivan Suaza, lui-même un réfugié qui a trouvé l’asile à Trois-Rivières après avoir fuie la violence qui sévit dans son pays natal, la Colombie. Ils espèrent de tout son cœur voir des familles syriennes en faire de même.

«Je l’espère fortement! Devant les images de la crise, il est impossible de rester de glace. Le gouvernement a déjà démontré son ouverture et étant donné que Trois-Rivières est l’une des destinations préférées des immigrants de la province après Montréal et Québec, je ne serais pas surpris si des Syriens s’installaient ici», assure-t-il.

La ville accueille près de 300 immigrants chaque année, selon ses estimations. D’ailleurs, des familles originaires de la Syrie ont déjà déposé bagages ici, en quête d’un avenir meilleur. La communauté syrienne n’est cependant pas très développée comparativement à celle de la France, d’Haïti, de l’Allemagne et même de la Chine, estime le grand manitou du SANA.

Son organisme est responsable de l’accueil, de l’installation et de l’intégration de ces personnes sur le territoire depuis 43 ans déjà. D’ailleurs, avec une grande gamme de services destinés aux nouveaux arrivants, la région de la Mauricie est prête à en accueillir davantage, croit ce dernier.

«Il y a une belle ouverture de la population et les gens sont très accueillants, indique Ivan Suaza. Avec notre équipe de bénévole qui travaille actuellement à mettre en place un programme de jumelage avec les Trifluviens, l’Université du Québec à Trois-Rivières, la table en immigration et même le CIUSSS, il est facile de s’intégrer».

Il y a tout de même encore des efforts à faire du côté des opportunités d’emploi pour les nouveaux arrivants. Rappelons qu’en juin 2014, Trois-Rivières adoptait sa Politique d’accueil, d’intégration et de rétention socioéconomique des nouveaux arrivants.