La rectrice dément les allégations
L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a réagi à la suite d’un reportage faisant état que la rectrice, Nadia Ghazzali, aurait court-circuité des instances pour déménager sa Chaire de recherche pour les femmes en sciences et génie, Chaire dont elle était titulaire alors qu’elle œuvrait au sein de l’Université Laval.
D’après Radio-Canada, ce déménagement aurait procuré certains avantages financiers à la rectrice. Des allégations démenties par Gilles Charland, vice-recteur aux Ressources humaines de l’UQTR.
«Le conseil d’administration connaît depuis avril 2012 les démarches en cours pour le renouvellement de la chaire. Une résolution a d’ailleurs été votée pour l’octroi d’un poste de professeure non rémunéré à Mme Ghazzali pour lui permettre de poursuivre ses travaux. Mme Ghazzali s’était également retirée du vote à ce moment», signale-t-il.
En plus du conseil d’administration, Mme Sylvie Beauchamp, présidente de l’Université du Québec, un réseau de 10 établissements universitaires, avait aussi adressé une lettre à la Chaire de recherche industrielle du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada afin d’appuyer le renouvellement de mandat de la Chaire dont Mme Ghazzali est titulaire. En septembre 2012, la vice-rectrice intérimaire aux études de cycles supérieurs et à la recherche faisait de même pour présenter l’appui de l’UQTR à une titulaire d’une chaire de recherche industrielle du CRSNG.
À noter que la Chaire a été renouvelée le premier janvier dernier.
«Les règles ont été scrupuleusement suivies à toutes les étapes», indique M. Charland.
Au niveau budgétaire, la Chaire de recherche pour les femmes en sciences et génie recevra, pour une durée de trois ans, 50 000 $ de la part de la Fondation de l’UQTR et 50 000 $ du CRSNG. Ce montant annuel de 100 000 $ servira principalement au versement de salaires à des étudiants chercheurs et professionnels de recherche.
«Il n’y a pas d’approbation nécessaire, car ce n’est pas la création d’une nouvelle chaire, c’est un renouvellement. Il reste encore 107 000 $ au solde actuel pour payer les étudiants et les agents de recherche jusqu’en avril. Pour ma part, je ne touche rien de ce montant», informe Mme Ghazzali.
«Le montage financier de 294 000 $ en services de la part de l’UQTR est la reproduction de ce que nous allouons à la Chaire de recherche industrielle du CRSNG sur la purification, le transport et le stockage de l’hydrogène», conclut Lucie Guillemette, vice-rectrice aux études de cycles supérieures et à la recherche.