La mémoire des Filles du Roy gravée dans l’histoire de Trois-Rivières

HISTOIRE. La mémoire de quinze Filles du Roy qui se sont établies à Cap-de-la-Madeleine, entre 1663 et 1670, et qui ont largement contribué au peuplement de la ville qui était alors composée d’une quarantaine de colons, a été soulignée, dimanche après-midi.

Dans le cadre du projet de reconnaissance des Filles du Roy entamé en 2013, une cérémonie s’est tenue au parc du Moulin. Quinze femmes étaient costumées pour l’occasion et interprétait chacun une des Filles du Roy dont le nom est désormais inscrit dans la pierre.

Françoise De Charmesnil ou Mesi, Louise Charrier, Madeleine Delauney, Jeanne Dodier, Catherine Ferré, Jeanne Fourrier, Marguerite Itas, Marie Langlois, Suzanne Lecomte, Louise Lecoutre, Jeanne-Judith De Matras,  Marie Meunier, Françoise Michel ou Michaud, Perrette Paremant et Françoise Vassal sont ces femmes qui se sont établies dans le voisinage du moulin banal où se trouve le monument.

Comme les Filles du Roy sont arrivées entre 1663 et 1673, la Société d’histoire des Filles du Roy (SHFR) compte multiplier les activités pour rendre hommage à ces épouses, mères et travailleuses qui ont largement contribué au peuplement de la Nouvelle-France.

Le projet de reconnaissance des Filles du Roy entamé en 2013 devrait en effet se poursuivre jusqu’en 2023 dans les nombreuses municipalités où les Filles du Roy ont bâti le pays dans lequel nous vivons.

Irène Belleau, la présidente de la SHFR, espère même être en mesure de réaliser un ouvrage de référence complet retraçant la mémoire des 764 Filles du Roy qui ont été recensées par l’historien Yves Landry.

«Il faudrait les nommer toutes, à haute voix, par leur nom, face au fleuve, d’où elles sont sorties au XVIIe siècle, pour nous mettre au monde et tout le pays avec nous…», ont entonné en chœur les quinze femmes interprétant les Filles du Roy qui ont été honorées.

L’instigatrice du projet à Trois-Rivières, Raymonde Fortin, a quant à elle saluer les efforts de la Ville pour souligner la mémoire de ces pionnières. Celles-ci rejoignent d’ailleurs un monument à la mémoire des Pionniers érigé en 1951, lors du Tricentenaire de la Ville, dans le même parc.

Elle a rappelé que la Ville de Trois-Rivières avait déjà marqué l’établissement des Filles du Roy sur son territoire en nommant deux rues au Cap-de-la-Madeleine en l’honneur de Jeanne Dodier (Jeanne Didier sur l’affiche) et de Marie Langlois, en plus du parc Catherine Ferré.

À cela s’ajoutent les activités auxquelles la Ville de Trois-Rivières avait participé, en 2013, lors de l’arrêt du voilier à bord duquel voyageaient les personnificatrices des 36 premières Filles du Roy.

Le dévoilement de ce monument a été rendu possible grâce à la Société d’histoire des Filles du Roy en collaboration étroite avec la Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie, la Ville de Trois-Rivières et Monuments Boucher.