La folie Pokémon s’empare (aussi) de Trois-Rivières

POKÉMON. «Avez-vous vu passer Kadabra dans le coin?», a lancé Alexandre Leblanc à l’affût du moindre signe. Son téléphone intelligent vibre. La bestiole ne serait qu’à quelques mètres! Il accélère en direction du parc Champlain, le meilleur «spot» en ville pour tout dresseur souhaitant agrandir sa collection.

Ça y est, il ne fait plus aucun doute: la fièvre Pokémon GO a bel et bien atteint Trois-Rivières.

Pikachu et compagnie n’ont qu’à bien se tenir! Le nez collé sur leur écran, les joueurs sont de plus en plus nombreux chaque jour à arpenter les rues du centre-ville pour tenter de mettre le grappin sur ces petits monstres virtuels qui viennent de franchir les barrières du monde réel.

Vingt ans après son arrivée sur la console de jeux vidéo Nintendo, l’icône de la culture japonaise a fait un retour fracassant dans une nouvelle application de réalité augmentée.

Lancé le 6 juillet, le jeu n’était disponible qu’aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Allemagne… Déjouer les contrôles géographiques a été un véritable jeu d’enfant pour plusieurs.

Incapables de regarder le phénomène de l’heure de loin, des milliers de Québécois impatients n’ont donc eu aucune difficulté à contourner les règles pour se procurer le jeu qui est maintenant téléchargeable au Canada.

C’est notamment le cas du Trifluvien Alexandre Leblanc qui n’a pas souhaité patienter jusqu’à la sortie canadienne de l’application.

«J’ai téléchargé l’application dès sa sortie néo-zélandaise. Depuis, j’ai capturé un Gastly, un Pidgey, un Drowzee, un Evee…», énumère celui qui est un véritable fan de la franchise. Pas étonnant, donc, qu’à l’âge de huit ans seulement, il mettait sa monnaie de côté pour s’acheter lui-même la cassette rouge de Pokémon sur Game Boy.

«Ça fait des années qu’on attendait un jeu qui puisse nous permettre de vivre l’aventure par nous-mêmes», se réjouit-il. Lui et Keven Pagé ont passé les dernières journées à réaliser leur rêve d’enfant : capturer ces petits monstres.

Comment jouer ?

Dans Pokémon GO, la caméra et le système de géolocalisation du téléphone cellulaire du joueur sont sollicités pour faire apparaître des Pokémon sauvages sur une carte simplifiée de la ville. La réalité augmentée permet au dresseur de les voir à travers son écran.

Plus on en capture, plus on monte de niveaux et plus les bestioles sont rares. «Lorsqu’un Pokémon a été repéré, il suffit de glisser son doigt sur son écran tactile pour lancer une Pokéball et l’attraper. C’est tellement simple que ça nous rappelle les anciens jeux», raconte Keven Pagé.

Un Pokémon à l’épicerie!

Même TC Media s’est laissé prendre au jeu. Après quelques manœuvres pour installer l’application sur mon cellulaire, je suis partie à la chasse. Plutôt que de me rendre à l’épicerie en voiture, comme j’ai l’habitude de le faire, j’ai décidé de prendre mes deux pieds.

En quelques minutes, j’avais déjà attrapé quatre petits monstres, dont un Horsea dans l’allée des conserves de mon supermarché. Et c’est sans compter ceux qui se sont aventurés dans mon appartement.

Le WiFi du centre-ville mis à l’épreuve

Si le centre-ville est aussi populaire chez les dresseurs de Pokémon, c’est aussi pour sa couverture WiFi. En juin dernier, 22 bornes ont été installées un peu partout pour permettre à la population de rester connectée, de quoi réjouir les amateurs qui ne bénéficient pas d’un forfait illimité.

Heureusement, l’application n’est pas trop gourmande sur les données. Pour la batterie, c’est autre chose. Certains se sont même procuré une batterie externe pour recharger leur appareil et ainsi, jouer des heures durant!