La faillite de Symphony est réglée

La faillite de la défunte Aéronautique Symphony de Trois-Rivières est finalement réglée. Aviatech services techniques possède maintenant la propriété intellectuelle des avions qui devaient être produits par Symphony.

Les associés propriétaires d’Aviatech, Mirko Zghela et Lou Simons, étaient aussi de l’aventure de Symphony. Ils ont, en quelque sorte, eu gain de cause en réussissant à se réapproprier les brevets et autres document légaux entourant la fabrication des biplaces Symphony.

En théorie, Aviatech, et sa filiale spécialement créée pour fabriquer et commercialiser les appareils, Naafta , pourraient entreprendre l’opération qui avait échoué avec Symphony, faute de liquidité.

Messieurs Zghela et Simons, ont monté un autre plan d’affaire. Actuellement se trouvent dans le bâtiment qui abritait Symphony et qui est loué par la Ville, un atelier de fabrication de pièces en composite et un autre atelier pour l’usinage de pièces de métal.

Il s’agit en fait de la pierre d’assise de Naafta. Des contrats ont commencé à être accordés, principalement dans la fabrication de pièces en composite et dans la réparation de cockpits d’hélicoptère, aussi en composite. Les revenus générés devraient permettre à Naafta de fabriquer les fameux biplaces Symphony. Une inauguration officielle des nouvelles installations est prévue à la mi-janvier.

Même si aucun appareil n’a été fabriqué comme tel à Trois-Rivières, il a déjà fait ses preuves dans plusieurs expositions majeures. Une importante compagnie songe à enquérir plus d’une dizaine afin d’effectuer des rondes de surveillance de réseaux de pipeline aux États-Unis. L’avion serait doté pour ce faire d’un système de détection au laser. À noter que les deux hommes d’affaires ont investis plus de 1,4 million$ depuis plus d’un an et ce sans aide gouvernementale, à l’exception d’un prêt accordé par Développement Économique Canada. 14 emplois ont été créés et ce sont des emplois, évidemment, de qualité.

Des rencontres doivent être tenues en haut lieu afin de voir s’il ne serait pas possible d’obtenir de l’aide afin d’accélérer la mise en opération des projets. Selon ce qu’on a pu apprendre, le projet global sera beaucoup plus modeste que devait l’être Symphony. Il n’est plus question de créer des centaines d’emplois et de produire 300 avions par année.

On parle plutôt d’une centaine d’emplois et d’une production d’une cinquantaine d’avions. Comme nous l’avons mentionné plus tôt, des ateliers viendraient supporter l’entreprise en fabriquant des pièces spécifiques aux besoins de clients dans le secteur de l’aéronautique. Le vieil adage qui dit: «lentement mais sûrement» semble s’appliquer à merveille ici.