La criminalité toujours en baisse à Trois-Rivières

RAPPORT. La Ville est plus sécuritaire que jamais, affirme le Service de police de la Ville de Trois-Rivières. Le taux de résolution de crime est en hausse sur le territoire alors que la criminalité a connu une baisse marquée en 2016 pour une septième année consécutive. 

Le nouveau directeur du SPTR, René Martin, a présenté, vendredi matin, son premier rapport annuel depuis son entrée en fonction à la tête du service de police.

«Je suis fière de vous annoncer une diminution de la criminalité de 14 % sur le territoire par rapport à l’année précédente», a-t-il déclaré. Le service de police de Trois-Rivières a répertorié 4196 crimes en 2016 comparativement à 4879 l’année précédente. Il s’agit toutefois d’une tendance à l’échelle nationale, a constaté le nouveau directeur.

À Trois-Rivières, cette baisse s’explique notamment par une diminution marquée des vols qualifiés et des voies de fait. Mais c’est surtout les crimes contre la propriété qui ont fait la différence.

Les policiers en ont dénombré 2195, soit 613 de moins qu’en 2015.  Sans pour autant s’éteindre, le nombre d’incendies criminels a diminué de 69%, passant de 98 à 30.

Le rapport note toutefois une tendance à la hausse des crimes liés à l’informatique. En effet, les infractions sexuelles sur internet de même que la fraude sont de plus en plus présentes. 

Une ombre sur nos routes

Si le nombre d’accidents routiers est en baisse –dans l’ensemble du Québec le bilan est plutôt à la hausse–, le portrait est plus sombre en matière de conduite avec les facultés affaiblies. Le message ne semble pas encore passer puisque le nombre d’arrestations a connu une hausse de 15% pour atteindre 275 contrevenants.

Le plus inquiétant, selon le directeur du SPTR, c’est que de plus en plus de Trifluviens se font pincer au volant après avoir consommé de la drogue. «Parmi les 275 arrestations, 33 sont reliés à la conduite sous l’effet d’une drogue», a-t-il souligné.

Par ailleurs, les organisations policières de la province forment depuis quelques années déjà des agents afin de faire face à cette réalité. Grâce à cette formation, les agents sont en mesure d’évaluer l’état d’un conducteur et de déterminer si ce dernier est affecté par une drogue.

La direction de la police de Trois-Rivières a formé son premier agent évaluateur en 2015 puis un deuxième en 2017. Depuis, une cinquantaine de dossiers en matière de conduite de véhicule avec la capacité de conduite affaiblie par la drogue ont été traités par la Division de la surveillance du territoire, nous apprend le rapport annuel.

La légalisation du cannabis à l’été 2018 préoccupe d’ailleurs la police de Trois-Rivières qui confirme qu’elle devra s’adapter en conséquence au cours des prochains mois.

Les policiers s’équipent de «taser guns»

L’augmentation des interventions en lien avec des troubles de santé mentale incite le Service de police de Trois-Rivières à équiper certains de ses policiers de pistolets à impulsion électrique.

En 2016, pas moins de 469 interventions ont été réalisées, ce qui représente plus de 800 heures de travail policier, a relevé le directeur du SPTR, René Martin.

«Ce constat nous a amenés à réfléchir sur nos méthodes d’intervention et sur les outils dont disposent nos effectifs pour agir efficacement face à cette nouvelle préoccupation provinciale», a-t-il déclaré.

Ainsi, chaque policier doit désormais participer une séance d’information en santé mentale. De plus, 25 à 30 autres policiers seront formés cet automne afin d’utiliser l’un des six pistolets Taser qui seront mis à leur disposition.

Ceux-ci seront en service sur le terrain dès 2018.