Jeanne Deshaies célèbre sa victoire contre le cancer

CANCER. Survivante du cancer, la Trifluvienne Jeanne Deshaies participera, le 20 août, à la toute première édition de l’événement «UneMarche contre le cancer» au profit de l’Hôpital général juif de Montréal.

En rémission depuis cinq ans, c’est pour célébrer sa victoire et celle de son mari qu’elle marchera 25 km dans les rues montréalaises en compagnie de leur fils, Marc-Olivier.

À 64 ans, Mme Deshaies croque à pleines dents dans la vie. Son combat contre la maladie étant maintenant chose du passé, elle désire s’impliquer pour la cause du cancer afin d’aider ceux qui traversent des moments difficiles.

«J’ai pris ma retraite en novembre 2008 à l’âge de 58 ans, raconte-t-elle. En août de l’année suivante, on prévoyait un voyage à Las Vegas pour mon anniversaire. Avant le départ, j’ai commencé à avoir de violents maux de ventre. Même dans l’avion vers notre destination, j’avais beaucoup de maux de ventre. Ça continuait en voyage, alors je me suis dit que j’allais aller voir mon médecin à mon retour.»

«J’ai passé plusieurs tests et, en octobre 2009, ils ont détecté une tumeur cancéreuse au côlon transverse, poursuit-elle. Je devais me faire opérer. C’était à peine un an après avoir pris ma retraite. On voulait voyager et en profiter. Ça m’a tellement donné un gros choc. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que ma mère est décédée du cancer des intestins.»

Mme Deshaies a été opérée à peine un mois plus tard. La chirurgie s’est bien déroulée, mais sa convalescence a été plus difficile. «J’ai fait une pancréatite aiguë après ma chirurgie, précise-t-elle. J’ai été 30 jours à l’hôpital, dont 21 jours sans manger, branchée de partout et intubée. C’était comme dans les films.»

Deuxième coup dur

Épuisée et découragée par moments, Mme Deshaies a tout de même trouvé la force nécessaire pour gagner son combat. Alors qu’elle était en rémission, la maladie a frappé de nouveau. Au mois de décembre 2010, Jean, le mari de Jeanne a reçu un diagnostic de cancer du rectum.

«Ça nous a scié les jambes, témoigne Mme Deshaies. Un cancer du rectum implique une stomie, donc un sac pour les besoins. C’était plus dur pour lui. Il avait des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie avant la chirurgie. Ils l’ont envoyé au CHUM de Montréal parce qu’il y avait là-bas des équipements plus spécialisés. Il fallait que je sois forte pour lui. C’était à mon tour d’être forte pour lui.»

«Au mois de mai 2011, il a été opéré, ajoute son épouse. De mai à septembre, pendant les traitements, on revenait de l’hôpital, on mangeait, on se lavait, on se couchait et on retournait à l’hôpital à notre réveil. On ne faisait que ça.»

Donner au suivant

Maintenant tous deux guéris, Jeanne et son mari se portent très bien. Leurs examens médicaux démontrent qu’il n’y a plus aucune trace de cancer. Heureux d’avoir passé au travers de cette dure épreuve, ils profitent des petits bonheurs du quotidien plus que jamais.

«La cause du cancer, c’est devenu la nôtre. C’est pour ça que je m’implique dans la marche. J’aimerais tellement que plus aucune famille ne vive ce qu’on a vécu. Je veux faire passer un message d’espoir. Je veux dire aux gens qu’il faut garder le moral et que les médecins peuvent nous guérir. C’est possible.»

Également sensibles à la cause, les gens de son entourage l’ont grandement aidée à amasser des sous dans le cadre de l’événement «UneMarche contre le cancer». Son objectif de 1 500 $ a été largement dépassé. À ce jour, elle a récolté plus de 2 300 $ et elle attend encore quelques dons.

Où vont les sous amassés?

L’argent amassé dans le cadre de l’événement «UneMarche contre le cancer» permet de soutenir la médecine personnalisée en cancérologie à l’Hôpital général juif. Cela permet aux cliniciens et chercheurs de détecter les cancers plus tôt, diagnostiquer avec plus de précision, mieux cibler le traitement pour chaque patient et soutenir les patients et leurs familles tout au long de leur traitement. En s’inscrivant à la marche, le participant peut choisir le fonds spécifique de cancer que ses dollars amassés soutiendront.