«Je demeure convaincu que c’était la meilleure décision»
«Nous avons opté pour le scénario qui était le meilleur en fonction de la situation. Nous avons agi dans le meilleur intérêt. Si une autre option avait été possible, je l’aurais envisagée», a déclaré vendredi le président-directeur général du CIUSSS MCQ, Carol Fillion, au sujet de l’évacuation des résidences pour aînés La Villa du Parc et Saint-Pie X.
Rappelons que 16 résidents de la Villa du Parc 2012, sur la rue Corbeil, et 8 résidents de la résidence Saint-Pie X, sur le boulevard Laviolette, ont dû quitter leur milieu de vie au cours des dernières heures à la suite d’une décision prise par le CIUSSS MCQ.
Pendant plusieurs mois, des équipes du centre intégré universitaire de santé et de services sociaux ont offert un accompagnement dans ces deux résidences. Des visites d’inspection ont été faites, il y a eu des rencontres avec les exploitants pour parler des plaintes qui ont été déposées et les résidents et leurs familles ont été sondés.
De plus, le CIUSSS MCQ a formulé des demandes pour corriger et améliorer certaines choses. Lors d’un point de presse, M. Fillion a laissé entendre que, dernièrement, la situation s’était dégradée au point où il a dû agir rapidement.
«On a été témoin de comportements au moment où notre personnel était sur place, dit-il. On a pris cette décision en fonction des témoignages des familles, des témoignages des résidents et des événements survenus.»
Ce dernier rapporte des cas de maltraitance psychologique et physique. «Il y a eu des menaces à l’endroit de résidents, l’utilisation de mots grossiers et le ton qui était élevé, énumère-t-il. En ce qui concerne la maltraitance physique, il est question de comportements brusques, de pratiques de soins inadéquates et d’administration de médicaments sans prescription.»
Quant à elle, la propriétaire de ces résidences, Nathalie Boisclair, se défend des accusations à l’effet que les soins aux résidents aient pu causer de l’inquiétude pour les résidents. «Mes résidents, je les aime. Ils le savent, ils le ressentent. Ils pleurent ce soir de devoir quitter un milieu sain, un chez soi bienveillant et sécuritaire», commente-t-elle.
«On ne sait pas qui est à la source de ce chaos, mais une chose est certaine, les actions posées actuellement par le CIUSSS sont complètement disproportionnées», estime Mme Boisclair.
Tous les résidents ont trouvé un nouvel endroit pour habiter, à l’exception d’une personne qui est toujours en démarche avec le CIUSSS MCQ. Un accompagnement lui est offert et des lieux lui ont été identifiés pour la reloger.