Isabelle Marsan, une infirmière portée par la passion

Isabelle Marsan a toujours su qu’elle voulait travailler dans le domaine de la santé. Elle a trouvé sa voie alors qu’elle était adolescente et maintenant, elle cumule 21 ans de carrière en tant qu’infirmière. Elle a, au fil des ans, apporté plusieurs améliorations au sein du département de radio-oncologie du CHAUR, à Trois-Rivières.

Après avoir fait ses études en soins infirmiers au Cégep de Trois-Rivières, elle a complété un baccalauréat à l’UQTR. À l’époque, un conseiller en orientation lui avait même recommandé de ne pas choisir cette branche. «Il m’avait dit que je n’allais pas trouver de travail», raconte-t-elle en riant.

Au début de sa pratique, Mme Marsan était affectée aux soins néonatals. Un an plus tard, elle a accepté un poste aux urgences. «C’était une des meilleures décisions de ma carrière, confie-t-elle. Ça m’a fait connaître toutes les spécialités. Je suis restée là pendant huit ans, au centre Saint-Joseph.»

Elle a par la suite décroché un poste d’infirmière clinicienne à la prévention des infections, puis un poste d’infirmière clinicienne en radio-oncologie. «C’était un nouveau poste qui venait d’être créé. C’était en juin 2013, se souvient-elle. Je suis encore dans le même département et j’adore ça.»

En radio-oncologie, elle travaille auprès de gens qui combattent un cancer. Bien qu’elle ne puisse pas changer leur diagnostic, elle s’efforce de tout mettre en place pour améliorer leur qualité de vie. Elle a notamment suivi une formation, de sa propre initiative, pour traiter les plaies des patients qui ont des radiodermites, ces lésions de la peau provoquées par la radiothérapie.

Elle a aussi instauré des protocoles pour améliorer les soins dispensés, dont les soins de plaies, et mis en place des outils d’information pour un dépistage plus rapide des potentiels problèmes de santé qui peuvent survenir chez les patients.

Une capsule vidéo sur la planche à dessin

Toujours dans le but d’aider les patients, elle est en train de développer une capsule vidéo pour expliquer la trajectoire des patients atteints de cancer. Elle souhaite que cette vidéo explicative soit accessible à tous via le site web du CIUSSS MCQ.

«Ça explique tout le chemin parcouru, toutes les personnes à rencontrer et les étapes à franchir, du moment que l’on reçoit le diagnostic jusqu’à la fin du traitement, précise Mme Marsan. Ça explique aussi les soins. La vidéo est un référent pour les patients et leur famille. Souvent, quand on reçoit un diagnostic, on est accompagné de notre conjoint ou de notre conjointe, mais on aimerait aussi bien informer nos enfants sur les prochaines étapes. Cette vidéo est un bon moyen pour le faire parce que ça peut arriver qu’on ait oublié des choses ou qu’on n’ait pas encore toutes les réponses.»

À l’heure actuelle, le scénario de la vidéo est prêt. Il ne manque que le financement pour la tourner et la diffuser.

D’un projet à l’autre

Même après 21 ans, Isabelle Marsan est toujours aussi passionnée par son travail. «J’ai encore plein de projets, lance-t-elle. Je veux augmenter l’autonomie des infirmières et optimiser leur présence. J’ai plein d’idées.»

«Ma passion me vient aussi des autres qui m’entourent, ajoute-t-elle. Ça nourrit ma passion de voir et de côtoyer des gens motivés et passionnés comme moi. C’est le plus beau métier du monde! C’est un beau milieu, c’est un travail diversifié et une clientèle diversifiée. Je suis fière de mon métier. Quand on voit qu’on peut améliorer la qualité de vie de nos patients, c’est ça le plus valorisant.»

Elle souligne au passage le travail – souvent dans l’ombre – de ses collègues. «Tout ce que je fais, je ne pourrais pas le faire seule. J’ai autour de moi des personnes travaillantes, dévouées et soucieuses d’offrir le meilleur aux patients. En tant qu’infirmières, on est aussi bien entourées. On travaille en équipe avec les autres professionnels. C’est le travail d’équipe qui fait la différence. Seule, on ne va pas loin, mais ensemble, oui», conclut Isabelle Marsan.