Investir et s’investir: la recette d’Annie Hardy

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cause du cancer du sein est LA cause d’Annie Hardy. En plus d’avoir initié la pétition demandant la révision du programme de prothèses mammaires, elle s’implique activement à recueillir des dons pour la Société canadienne du cancer, en plus d’avoir mis sur pied le tout premier salon de mastectomie à Trois-Rivières.

«J’ai agrandi ma boutique (Belles de nuit Belles de jour) pour répondre aux besoins des femmes ayant subi une mastectomie complète ou partielle. J’ai pris cette décision après avoir vu à quel point les femmes dans cette situation pouvaient se sentir démunies après l’opération, se demandant où aller et quoi faire. Je me suis dit que je devais passer à l’action, d’autant plus que la boutique de Mme Martin, au centre-ville, fermait ses portes. C’était la seule boutique qui offrait un service de prothèses personnalisé à Trois-Rivières.»

La femme d’affaires a investi entre 20 000$ et 25 000$ dans son projet qui vient maintenant répondre aux besoins spécifiques de cette clientèle.

Dans les prochains jours, une campagne de récupération de soutien-gorge au profit de la Société canadienne du cancer battra son plein dans sa boutique et des boîtes de dons y seront disposées.

«On essaie de changer les choses», souligne Mme Hardy, qui a d’ailleurs été touchée de près par le cancer du sein dans la dernière année. Une de ses employées a subi une mastectomie complète et deux de ses amies très proches ont eu des opérations de reconstruction mammaire.

Entre la gestion de son salon de mastectomie, de son service d’ajustement à domicile et de sa boutique de lingerie, maillots et vêtements, Annie Hardy essaie de trouver le temps d’innover encore pour la cause qui lui tient à cœur. Son prochain rêve? Organiser un gros défilé de mode qui mettrait en vedette des infirmières et des oncologues. «J’aimerais vraiment qu’ils défilent pour la cause», conclut-elle.