Inauguration du pavillon d’accueil du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap

Un peu plus d’un an après le coup d’envoi des travaux au Sanctuaire, le pavillon d’accueil a été inauguré. 9,8 M $ ont été injectés dans cette première phase comprenant certains autres travaux qui s’achèvent. La phase 2, estimée à 30 M $, sera lancée l’an prochain.

Le financement de la phase 1 a été assumé à 30 % par le gouvernement fédéral, 30 % par le gouvernement provincial et 10 % par la Ville de Trois-Rivières.

« Il reste quand même 30 % qui a été financé par des congrégations religieuses puis par les citoyens, souligne le président du conseil d’administration du Sanctuaire, Benoît Lavigne. C’est aussi un projet citoyen. On a réellement l’appui des gens. »

Le pavillon d’accueil demeure la pièce de résistance de cette phase des travaux, explique le directeur du Sanctuaire, Père Rémi Lepage, cadre conseiller à la mission et aux affaires administratives.

« Ce pavillon fait partie des débuts de ce projet de développement et de restauration du Sanctuaire qui vise à mettre à jour la mission du Sanctuaire. C’est un pavillon qui va encore mieux accueillir et orienter les visiteurs sur le site. »

Pour la ministre responsable de l’administration gouvernementale, présidente du Conseil du Trésor et députée de Champlain, Sonia LeBel, la réalisation de ce projet était un incontournable.

« C’est un grand bonheur de voir à quel point ce site, qui était déjà magnifique, est encore plus mis en valeur par cette vitrine incroyable. Ce projet-là met non seulement en valeur un site patrimonial, culturel, environnemental important, mais va aussi avoir pour mission de redonner l’accès aux citoyens. C’est bon pour le Bas-du-Cap, pour la région, pour le Québec. C’est un projet qui cochait toutes les cases. »

Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie et député de Saint-Maurice-Champlain, François-Philippe Champagne, a été présenté comme « la bougie d’allumage » du projet.

« Vous nous avez interpellés avec un grand projet, maintenant on voit quelque chose de grand. Quand on a commencé, c’était une vision, comment on peut amener dans le 21e siècle cette icône de l’histoire culturelle et religieuse du Québec. La vraie bougie, c’est Mme LeBel. On a travaillé fort à trouver les bons leviers. L’histoire nous dit qu’on ne le fait pas pour cette génération-là, mais pour toutes les générations qui vont nous suivre. »

M. Champagne a profité de son allocution pour encenser le travail de la secrétaire du conseil d’administration du Sanctuaire, Amina Chaffai, dans ce dossier.

« S’il y a une personne ici qui mérite vraiment vos applaudissements, c’est Mme Chaffai. C’est celle qui nous a guidés à chaque étape. À chaque fois qu’il y avait une embûche, elle disait qu’il y avait une solution, à chaque fois qu’on disait qu’il y avait un délai, elle disait que ça allait continuer parce que l’histoire nous demandait d’être au rendez-vous. »

La collaboration de la Ville de Trois-Rivières tout au long du processus a été saluée lors de la présentation du maire suppléant de Trois-Rivières et conseiller du district de Sainte-Marthe, Daniel Cournoyer, venu assister au dévoilement.

« Ça va revigorer le côté sud-est de Trois-Rivières. Je vois le produit fini, c’est moderne, on dirait qu’il a toujours été là, ce bâtiment-là. C’est une belle œuvre avec des matériaux nobles qui va demeurer pérenne et qui va faire vivre notre secteur de l’est où on veut remettre de l’énergie avec les projets d’aménagement qu’on a dans le secteur. »

La vaste fenestration du pavillon laisse voir la nature qui entoure le Sanctuaire.

« Un chef d’œuvre, un miracle, une prophétie »

Le nouveau recteur du Sanctuaire, Père Luc Tardif, nommé en septembre, a été supérieur provincial des missionnaires Oblats de 2011 à 2023. À ce titre, il a joué un rôle important dans la mise en œuvre du projet de développement et de restauration.

« Je passais ici régulièrement, je regardais à l’intérieur et j’ai été invité à entrer dans ce pavillon. Et j’ai eu un coup de cœur, vraiment. C’est un chef-d’œuvre de luminosité, d’espace, de paysage, un mariage de l’ancien et du neuf. Un chef-d’œuvre, pour moi, c’est une œuvre qui réveille notre capacité d’émerveillement, qui réveille notre disponibilité à la contemplation. Deuxième chose, ce pavillon est un miracle. Qu’est-ce que ça prend pour faire un miracle? Ça prend la foi. On célèbre aujourd’hui les collaborations et la détermination. C’est une réalisation digne de l’ampleur de la foi qui se manifeste ici. »

« Et troisièmement, ce pavillon est une prophétie sur l’avenir du site parce qu’on veut que le Sanctuaire devienne un carrefour qui va promouvoir une culture de la rencontre, du dialogue, de la fraternité, de la solidarité. C’est une prophétie sur la mission élargie du Sanctuaire qui fera en sorte que toute personne, quelle que soit sa culture, sa race, sa religion, ses appartenances, va être la bienvenue pour entrer en relation. »

Mme Chaffai n’a pas manqué de féliciter l’architecte Hélène Beaudry qui a repoussé le début de sa retraite en acceptant de réaliser les plans du nouveau pavillon d’accueil.

« Avec vos collègues, José Luis Palato et Éric Charbonneau, vous avez relevé un défi exceptionnel. C’est un legs et votre nom sera toujours associé à ça. »

Phase 2

De la première phase des travaux il ne reste qu’à terminer l’esplanade devant la Basilique. Ces travaux seront complétés l’été prochain.

La restauration de la façade sud de la Basilique faisait partie de la première phase.

« Il reste cinq autres façades à restaurer, explique M. Lavigne. La façade sud était plus endommagée et abîmée. C’est par cette expérience de la phase 1 qu’on pourra avoir de meilleurs estimés et voir l’ampleur du défi pour une phase 2, encore plus ambitieuse, pour restaurer nos jardins, continuer la restauration de la basilique, mais aussi donner l’accès au fleuve. Le Sanctuaire a déjà été un des lieux touristiques les plus importants de la Mauricie. Avoir un lieu pour se déposer, venir tout simplement marcher, réfléchir, se sentir bien dans ce havre de paix, ça nous semble important. »

Le gouvernement du Québec a déjà pris des engagements financiers pour la deuxième phase.

« Il reste à finaliser le ficelage financier avec les autres paliers de gouvernement et reproduire la bonne gestion qu’on a faite pour la phase 1 dans la phase 2. On est capable de réaliser des grandes choses avec des budgets raisonnables et responsables. »

La phase 2 des travaux devrait débuter en 2025 et s’échelonner sur trois ans.