«Il n’y a plus de gras dans les Cégeps, on est rendu au squelette» – Jean Fournier

CÉGEPS. En raison des coupures budgétaires imposées aux Cégeps à travers la province, le Collège Shawinigan et le Cégep de Trois-Rivières craignent pour les services offerts aux étudiants.

Jeudi matin, le Syndicat des professeurs du Cégep de Trois-Rivières et celui du Collège de Shawinigan étaient réunis pour faire le point sur leurs situations.

«Il n’y a plus de gras dans les Cégeps, on est rendu au squelette, dénonce Jean Fournier, président du Syndicat des professeurs du Cégep de Trois-Rivières. Chez nous, c’est 400 000$ qui seront coupés dans les prochaines semaines. Le bas de laine est troué, il est en train de disparaitre. Ça laisse entendre que des postes seront coupés.»

Représentant le Syndicat du personnel de soutien du Cégep de Trois-Rivières et celui du Collège Shawinigan, Danielle Dufresne s’est dite profondément inquiète pour l’avenir des deux institutions.

«Nous ne voyons pas comment nous pourrons traverser le mur des nouvelles compressions budgétaires sans que les services aux étudiants en soient affectés, dit-elle. Nos salaires sont inclus dans la même enveloppe budgétaire que le chauffage et le déneigement.»

Un autre coup dur pour Shawinigan

Pour Luc Vandal, président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Shawinigan, ces coupures sont un autre coup dur pour Shawinigan. «Avec tout ce qui s’est passé dernièrement, s’il y a une place où il ne faut pas couper, c’est en éducation supérieure. On a besoin de ce moteur-là dans toutes les régions du Québec, mais particulièrement à Shawinigan.»

«Tout ce que la direction nous dit pour le moment, c’est qu’ils regardent un scénario de révision budgétaire pour la première année des coupures pour essayer de ne pas toucher les services aux étudiants», renchérit M. Vandal.

«Ils essaient de se montrer rassurants, mais, en même temps, ils sont incapables de nous dire exactement ce qu’ils vont faire pour contrer les coupures. Et encore moins pour l’année prochaine», conclut le président du Syndicat des enseignantes et enseignants du Collège Shawinigan.