«Il nous les faut et nous les aurons»

POLITIQUE. Dans une lettre ouverte adressée aux médias, la Chambre de commerce et d’industrie de Trois-Rivières invite les journalistes à répéter une stratégie qui avait permis la construction du pont Laviolette.

On se souviendra qu’il y a un peu plus de cinquante ans, les journalistes de l’époque avaient mis de la pression sur les députés avec le célèbre slogan: «le pont, il nous le faut et nous l’aurons».

«Que diriez-vous maintenant de refaire le même exercice avec un tout nouveau slogan : « Le TGF et le doublement de la 55, il nous les faut et nous les aurons », lancent le président de la CCITR, Pierre Mercier, et la présidente du Regroupement des Chambres de Commerce de la Mauricie, Karine Provencher.

Ceux-ci réagissaient au dernier budget fédéral qui a laissé la région en plan alors qu’ils s’attendaient à une annonce imminente sur le dossier du train à grande vitesse fréquence (TGF). À cela s’ajoute le budget provincial, déposé le 28 mars dernier, puisque Québec parle d’investir des milliards dans le Réseau électrique métropolitain (REM) de la Caisse de dépôt et placement du Québec et dans le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal et finalement pour le déploiement du service rapide par autobus (SRB) entre Québec et Lévis.

«Nous sommes heureux, pour ne pas dire envieux, de ces milliards de dollars en investissements, pour les infrastructures en transport dans les régions de Montréal et Québec, mais les autres régions du Québec ne doivent pas être oubliées, la Mauricie existe également. La Chambre est à se demander si, au niveau politique, on a pris pour acquise la région de la Mauricie», lancent-ils.

«En effet, rien ou presque dans les deux budgets déposés ces derniers jours, ne concerne directement la région au niveau des infrastructures de transport. On tente de nous faire croire que la sécurité sur nos routes et autoroutes, le transport en commun et le transport collectif sont des priorités pour nos deux paliers de gouvernement, mais on reporte ou on saupoudre les investissements nécessaires pour réaliser ces objectifs, du moins dans la région», ajoutent-ils.

La Chambre trifluvienne principalement et le Regroupement des Chambres de Commerce de la Mauricie continuent de croire à un dénouement heureux de ce projet depuis plus de trente ans.

Ils acceptent un délai de quelques semaines supplémentaires, ils poursuivront tout de même leurs interventions auprès de tous les élus. D’un même élan, ils sollicitent l’appui de tous les députés de la Mauricie et de la Rive-Sud en cette année pré-électorale au niveau provincial.