Il faut mieux soutenir les parents, d’après une étude

FAMILLE. Les résultats d’une enquête sur l’expérience des parents d’enfants âgés ont été dévoilés ce matin. Cette enquête est le fruit d’une collaboration entre Avenir d’enfants, l’Institut de la statistique du Québec et du Centre d’études interdisciplinaires sur le développement de l’enfant et de la famille de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

Le rapport Mieux connaître la parentalité au Québec, qui présente les principaux résultats obtenus par l’ISQ auprès d’un échantillon représentatif de mères et pères québécois, de même que le rapport du CEIDEF, intitulé La perspective des parents sur leur expérience avec de jeunes enfants, qui présente les résultats d’une recherche qualitative reposant sur la parole des parents de jeunes enfants.

Les conclusions de l‘étude qualitative menée par le CEIDEF rejoignent celles de l’EQEPE, notamment sur le fait que malgré que les parents québécois rapportent généralement qu’ils vont bien, leurs défis sont multiples.

«Par exemple, les parents d’aujourd’hui doivent faire preuve d’une grande flexibilité afin de répondre et de s’adapter à un grand nombre de circonstances sur lesquelles ils ont plus ou moins de contrôle. Cette constante recherche d’équilibre entre les diverses facettes qui constituent le rôle de mère ou de père est parfois difficile à porter, et lorsque le soutien social n’est pas au rendez-vous, le rôle du parent devient compliqué, voire risqué», note Carl Lacharité.

«Ce constat nous rappelle qu’il faut agir en amont pour mieux soutenir les parents dans l’exercice du rôle central qu’ils jouent dans le développement et le bien-être de leurs enfants. Si nous voulons atteindre l’objectif que le Québec soit fou de ses enfants, cela passe nécessairement par l’attention que l’on porte aux personnes qui ont le plus d’importance à leurs yeux, soit leur mère et leur père», ajoute-t-il.

L’initiative Perspectives parents vise à outiller les différents milieux oeuvrant dans le domaine de la petite enfance afin que les actions qu’ils posent aient des impacts plus significatifs sur la création de conditions qui soutiennent l’exercice du rôle de parents et le développement optimal des enfants.

Pour ce faire, une base de données à l’échelle nationale sur différents aspects de l’expérience des parents d’enfants de 0 à 5 ans a été constituée à partir d’un sondage populationnel mené par l’ISQ.

L’échantillon de près de 15 000 mères et pères permet d’assurer une représentativité selon les régions administratives et inclut un nombre important de familles défavorisées. On y découvre qu’en Mauricie, on retrouve une plus forte proportion de familles recomposées et de familles monoparentales.

Le volet qualitatif, mené par le CEIDEF, consiste à développer une compréhension approfondie de l’expérience parentale afin de pallier les limites du sondage. Il vise notamment à caractériser les besoins de soutien des mères et des pères ainsi que la manière dont ils exercent leur rôle auprès de leur enfant.

D’autres analyses seront faites à partir des données recueillies dans le cadre de l’initiative Perspectives parents, notamment une analyse mixte à partir des résultats de l’EQEPE et de ceux obtenus par le CEIDEF, de même qu’une série d’études qui exploreront les similitudes et différences entre l’expérience vécue par les pères et celle vécue par les mères. (M.E.B.A.)