Il étudie les glaciers à l’aide d’un drone
SCIENCES. Professeur à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Christophe Kinnard étudie les glaciers à l’aide d’un drone.
Il fait partie des premiers chercheurs à avoir mis en application cette méthode pour mesurer les changements climatiques. Le terrain qu’il étudie est en Alberta, dans les rocheuses, entre le parc national Banff et le parc national Jasper. Un premier vol a été effectué en août 2014. Le professeur retournera sur les lieux à la fin du mois d’août pour mesurer les changements.
Toujours à la recherche de techniques innovantes pour mesurer les changements sur les glaciers, M. Kinnard utilise un drone pour accéder à des endroits difficiles d’accès. «Parfois l’accès est périlleux. Il arrive même qu’on ne puisse pas y accéder du tout. L’idée du drone, c’est pour atteindre des endroits qu’on ne peut pas atteindre, où on ne peut pas marcher», explique-t-il.
«Les mesures sont plus précises parce qu’on peut se rendre partout au lieu d’extrapoler à partir des données qu’on peut recueillir sur une superficie limitée, ajoute le chercheur. Ça fait longtemps que je m’intéresse aux glaciers, à essayer de comprendre comment ils répondent au climat, leur importance dans le cycle hydrologique, etc.»
L’utilisation d’un drone permet d’obtenir des images en haute résolution et de capter des détails très fins, détails qu’on ne peut percevoir avec des images satellites. «La force de la photographie par drone, c’est qu’on peut reconstruire la topologie d’un objet, indique M. Kinnard. Si on va à un endroit une année et qu’on fait un bon relevé, on peut obtenir l’altitude d’un glacier. On y retourne un an plus tard, on fait les mêmes relevés et on peut ainsi détecter les changements topologiques du glacier.»
Dans ses projets futurs, le professeur aimerait poursuivre l’expérience avec drone, mais sur de petits glaciers pratiquement inaccessibles. «On pourrait enfin les étudier grâce aux drones», soutient-il. Il regarde aussi la possibilité d’étudier l’épaisseur de la neige au Québec dans le cadre de travaux sur l’impact de la neige dans la province.