Il confectionne des couteaux haut de gamme

NOTRE-DAME-DU-MONT-CARMEL. Un jeune entrepreneur de Notre-Dame-du-Mont-Carmel  fabrique des couteaux de cuisine haut de gamme de façon artisanale. Étienne Therrien s’est lancé en affaire à l’automne dernier et, déjà, l’intérêt pour son produit est notoire.

Propriétaire de LaManchure, il confectionne et assemble les lames et les manches de ses couteaux dans son atelier. Il a même conçu une machine pour l’aiguisage primaire des lames. La particularité de ses produits réside dans l’aiguisage des lames.

«Ce sont des couteaux avec un aiguisage japonais, indique Étienne. La différence, c’est l’angle fermé de la lame, un angle 15 degrés. L’aiguisage américain qu’on connait bien, c’est un angle plus ouvert. On voit vraiment qu’il y a une bonne différence entre les deux. L’aiguisage japonais offre une tranche vraiment nette et précise. Ça permet aussi une meilleure conservation des aliments et une meilleure précision au niveau des coupes de viande comme le poisson.»

La confection d’un seul couteau nécessite entre six et dix heures de travail. «On part d’une plaque rectangulaire en acier inoxydable haut de gamme qui ne tache pas, explique Étienne. On fait la découpe, puis l’aiguisage primaire. Ensuite, c’est la trempe de la lame. Avant, on faisait ça ici, mais maintenant, on la fait faire ailleurs pour obtenir une dureté certifiée étant donné que c’est un acier ultra capricieux.»

«L’étape suivante est le dégrossissage sur les lames parce qu’elles arrivent complètement noircies et carbonisées, poursuit ce dernier. Après, on fait le nettoyage et le sablage de la lame. Ensuite, on décide quel fini on met sur la lame. Après, on installe le manche du couteau. On a plusieurs modèles pour la grosseur du manche. Par la suite, c’est le polissage de la lame et la finition du manche. En dernier, on procède à l’aiguisage final.»

Beaucoup de commandes

Étienne Therrien a eu l’idée de fabriquer des couteaux de cuisine il y a un an environ lorsqu’il était à la recherche d’un couteau haut de gamme. «Je cuisine beaucoup et je me cherchais un bon couteau, raconte-t-il. Je suis allé voir à Montréal les couteaux de style japonais et j’ai fait le saut parce que ça coûte vraiment cher. Je me suis demandé en quoi c’est fait pour que ce soit aussi cher. À partir de là, je me suis dit que j’étais capable d’en faire moi-même. Je me faisais déjà des couteaux de chasse, mais je n’avais jamais pensé aux couteaux de cuisine.»

Quant au prix, les couteaux les moins chers se vendent environ 150 $. «C’est certain que c’est un couteau haut de gamme fait artisanalement, mais c’est abordable comparativement aux couteaux japonais qu’on retrouve sur le marché et qui se vendent souvent plus de 350 $», mentionne Étienne.

La popularité pour ses couteaux est grandissante. Il reçoit des commandes en provenance des quatre coins de la province, dont de gens de la Gaspésie, Joliette, Chibougamau et Montréal. La majorité des clients sont des cuisiniers professionnels et amateurs. Pour voir les produits : lamanchure.com

Sur mesure

Diverses essences de bois sont utilisées pour la conception des manches. Le Montcarmélois travaille autant avec du pommier, de l’érable et du cerisier qu’avec du bois exotique. La forme de la lame, la grosseur du manche et le fini du couteau peuvent être choisis par le client.