Il conduisait debout sans ceinture de sécurité et la portière ouverte

ENQUÊTE. On connait maintenant les circonstances entourant le décès de Marc St-Arneault, qui a perdu la vie le 15 septembre 2015 après avoir été éjecté de son camion à ordures sur le boulevard Gene-H.-Kruger.

L’enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) démontre que le conducteur, un homme de 51 ans, se trouvait dans le poste de conduite de droite sans avoir bouclé sa ceinture de sécurité. Il avait laissé la portière droite ouverte lors d’un transit.

Il a été éjecté du véhicule à la suite d’un impact à 35 km/h avec le terre-plein lors d’une manœuvre de changement de voie. L’accident s’est produit sur l’heure du dîner, vers 12h18. Le jour de l’accident, des travaux étaient effectués sur le boulevard Gene-H.-Kruger.

Le conducteur a fait un virage à droite pour réintégrer les voies habituelles de circulation. Lors de cette manœuvre, les roues arrière gauches du camion ont frappé le terre-plein central du boulevard. Le conducteur a alors perdu la maîtrise du véhicule. Il a été éjecté et écrasé sur la chaussée par les roues arrière droites du camion. Son décès a été constaté sur les lieux.

«Il y a deux postes de conduite sur ce type de camion, explique Vincent Ouellette, inspecteur pour la CNESST. Le premier est à gauche de la cabine. Le conducteur est assis est surélevé. C’est le poste habituel. Le deuxième poste est situé à droite de la cabine. Le conducteur reste habituellement debout. C’est le poste qui est utilisé lors de la cueillette.»

«Lors de transit, on doit être attaché, assis, la porte fermée, ajoute ce dernier. Dans ce cas-ci, le conducteur aurait dû être à gauche, assis, attaché et la porte fermée. Il n’y a rien qui était respecté. Oui, il y a deux postes de conduite sur le camion, mais le poste de droite sert à la cueillette.»

L’enquête démontre également que l’employeur tolère que les conducteurs circulent avec la portière droite ouverte. L’employeur a reçu un constat d’infraction de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Pour ce type d’infraction, l’amende peut varier entre 16 124 $ et 64 495 $ pour une première offense et entre 32 248 $ et 161 240 $ en cas de récidive.

Le montant exact de l’amende ne peut être divulgué pour le moment puisque le dossier n’est pas réglé. Le montant ne peut être connu tant que l’employeur ne plaide pas coupable ou qu’il n’est pas reconnu coupable par le tribunal.