Harcèlement criminel : Martin Gélinas n’est plus coupable
JUSTICE. L’ex-vice-recteur aux ressources humaines de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Martin Gélinas, n’est plus reconnu coupable de harcèlement criminel contre Guylaine Beaudoin, ex-directrice des communications de l’université. La Cour d’appel du Québec a cassé, vendredi, le verdict de culpabilité.
La Couronne déterminera si les accusations sont maintenues et s’il y aura un nouveau procès. «J’ai discuté avec les avocats de la Couronne ce matin et, eux aussi, sont en phase de recevoir les informations et d’analyser le tout», indique Guylaine Beaudoin.
«C’est malheureux que pour une technicalité qui n’a rien à voir avec la qualité de mon témoignage on doive reprendre l’ensemble des procédures, ajoute-t-elle. En aucun temps, la qualité de mon témoignage n’a été mise en doute. Je suis bouleversée par cette nouvelle. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une cause de harcèlement et que les accusations sont toujours effectives.»
Mme Beaudoin dit avoir l’intime conviction que certaines actions sont inacceptables dans notre société. «Ce serait prématuré de parler de mon état d’esprit présentement. J’ai encore à digérer la nouvelle.»
La décision de casser le verdict de culpabilité a été rendue par trois juges. Le jugement qui avait été rendu en première instance ne tenait pas compte des versions livrées par M. Gélinas. Les propos de ce dernier contredisaient ceux de Mme Beaudoin.
Rappelons qu’en juillet 2014, Martin Gélinas avait été reconnu coupable de harcèlement criminel au palais de justice de Trois-Rivières. Il avait aussi été jugé fautif d’avoir brisé sa promesse devant le tribunal de ne pas communiquer avec Guylaine Beaudoin.
Entre mai 2011 et avril 2013, l’ancien vice-recteur aurait inondé Guylaine Beaudoin de nombreux messages textes qui l’accusaient d’avoir gâché sa vie. L’Université du Québec à Trois-Rivières avait procédé au congédiement de Martin Gélinas.