Groupe RCM : «Un grand ménage s’imposait»

RCM. Son conseil d’administration rangé silencieusement à ses côtés, le président du Groupe RCM, Yvon Picotte, a expliqué et défendu dans un long monologue, les récentes actions de son organisme aux prises avec des problématiques internes depuis plusieurs années et dont le dénouement à mener à l’abolition de plusieurs personnes-cadres.

«Un grand ménage s’imposait si l’on voulait conserver la mission de notre organisme, soit de créer des emplois pour les personnes handicapées. […] Sans ça, on existerait même plus aujourd’hui, on ne serait qu’un simple entrepôt», dénonce-t-il, debout au centre des bureaux du Groupe RCM à Trois-Rivières.

L’organisme emploie plus de 160 personnes, la plupart aux prises avec des limitations physiques et intellectuelles.

Ce dernier reproche les déboires de cet organisme à son ancien directeur général, Michel Camirand, qui tenait éloigné son conseil d’administration de certains dossiers. «Il nous prenait pour rien de moins que des plantes vertes», s’insurge-t-il.

Selon les dires de M. Picotte et soutenu par les membres de son conseil présent sur place ce matin, il n’avait même plus accès aux procès-verbaux des assemblées générales rédigé par l’ex-DG lui-même depuis le mois de mars.

RCM espère bien régler ses problèmes avec la récente acquisition d’un nouveau manitou en la personne de Martin Lacharité. Le processus d’embauche a été piloté par la firme Bourassa, Brodeur et Bellemare afin de trouver une personne qualifiée et éviter une nouvelle guerre interne.

En fonction depuis le 10 août, le Drummondvillois d’origine a accumulé plus de 18 ans d’expérience dans l’industrie des pâtes et papiers ainsi que celui du recyclage. «J’ai déjà plusieurs projets en tête pour préserver la mission du Groupe RCM», a-t-il déclaré lors de son premier bain de foule devant les médias, ce matin.

L’adjointe de l’ancien directeur général, Isabelle Émard, et la coordonnatrice des ressources humaines, Danielle Marchand, ont elles aussi démissionné suite à cette bisbille.

À noter qu’un plan de redressement présent à Emploi-Québec est en branle pour corriger les anomalies administratives et remettre le Groupe RCM sur les rails. Il y a encore un an, l’organisme d’économie sociale était déclaré en phase terminale.

Des jetons dans les règles

Yvon Picotte a également fait la lumière sur la controverse des jetons de présence qu’il reçoit ainsi que le vice-président du Groupe RCM, Guy Julien, lorsqu’ils participent aux travaux du C.A de Soleno recyclage inc.

Le président a admis être très confortable avec cette façon de faire. «Quand je vais faire une représentation pour une compagnie et qu’on me paye mes jetons de présence et mes déplacements, je pense que je suis légitimé de faire ça», déclare-t-il.