Groupe Bellemare acquiert la première chargeuse 100 % électrique au Canada
La division Abrasifs et minéraux du Groupe Bellemare intègre une chargeuse à roues entièrement électrique aux opérations de son plan de verre du boulevard Industriel, une première au Canada pour un véhicule circulant sur les routes.
« Dans les mines dans le Nord, il y a des équipements qui sont plus stationnaires, précise la directrice des opérations de Bellemare Abrasifs et minéraux, Alexandra Ducharme. Au plan 1, on avait déjà une pelle mécanique électrique mais c’est un équipement qui est fixe, qui ne bouge pas. Ce nouveau véhicule c’est le premier qui est plaqué pour la route. C’est une fierté d’être les premiers au Canada avec ce type de machinerie électrique. On est à l’avant-garde, on est aux aguets de toutes les technologies vertes. »
Le LiuGong 856HE prendra la route pour la première fois demain vendredi 1er mars.
« On a hâte de l’essayer puis de commencer à travailler, affirme, enthousiaste, Sacha Bellemare, spécialiste du matériel roulant et des équipements au Groupe Bellemare. On est en évaluation pour les prochains mois. On est sûr qu’il va avoir un beau succès. »
La nouvelle chargeuse électrique sera majoritairement affectée aux opérations du recyclage du verre.
« Cette chargeuse-là va être utilisée à l’intérieur du nouveau dôme qu’on a installé pour faire le traitement du verre, explique Mme Ducharme. Pour l’environnement de travail des opérateurs, ça amène une plus belle qualité de l’air. C’est beaucoup moins bruyant aussi. »
« On a beaucoup d’autres équipements qu’on a changés pour des équipements électriques, poursuit M. Bellemare. On évalue à peu près à 130 tonnes de CO2 par année qu’on va sauver comparé à un diesel. »
Sur cinq ans, on estime que le carburant fossile aurait coûté 200 000 $ comparativement à 40 000 $ qu’il en coûtera en électricité.
L’été dernier, Groupe Bellemare avait testé un premier camion électrique afin de comparer ses performances avec celles du camion diesel équivalent. Une première évaluation dont les résultats ont été concluants, selon M. Bellemare.
« Le véhicule fait le travail et on est capable de travailler le nombre d’heures qu’on pense puis les opérations ne sont pas amputées parce que c’est un véhicule électrique. Quand on remplace un véhicule au diesel qui consomme plusieurs litres à l’heure, de huit à dix heures par jour, si on en a plusieurs, on aide beaucoup la décarbonation. C’est un enjeu au niveau de la pollution. Aussi, l’entretien va être beaucoup moins grand. On va faire des économies au niveau de l’entretien des véhicules diesel standard. »
Par cette acquisition, Groupe Bellemare affirme sa volonté de participer à la transition énergétique en remplaçant par des équipements électriques ceux qui peuvent l’être.
« Certaines routes ne sont pas viables, convient M. Bellemare. Ça prendrait des batteries énormément grosses, des camions beaucoup trop lourds. Il faut s’attendre à ce que le véhicule qui va à Vancouver ne pourra pas être électrifié. Mais il y a d’autres routes où ça fonctionne. On a environ 175 camions. On a des véhicules légers, des remorques, beaucoup d’autres véhicules. C’est plus au niveau des véhicules lourds qu’on peut regarder l’électrification. Au niveau local, on peut regarder peut-être les bétonnières. »
« La chargeuse va se déplacer sur de courtes distances, puis la borne est juste à côté, souligne Mme Ducharme. Elle a entre huit et dix heures d’autonomie. L’hiver, probablement qu’il faudra la brancher sur le temps de dîner. Selon les calculs sur papier puis avec les premiers essais qu’on a faits, tout concorde vraiment bien. »
Olivier Plante est le chauffeur qui aura le privilège de travailler avec la nouvelle chargeuse.
« C’est une autre conduite, mais ça va très bien. Je ne pensais pas que ça répondrait aussi bien. Les machines qui sont à l’intérieur du dôme sont toutes électriques. Il manquait juste la chargeuse. Donc, c’est tout nouveau. À date, ça va très bien. »
L’arrivée de la nouvelle chargeuse électrique suscite un engouement au sein de tout le personnel du Groupe Bellemare.
« Nos employés n’étaient pas tous au courant, confie M. Bellemare. Il y en a certains qui l’ont vu passer dans notre cour: « C’est un véhicule qui ne fait pas de bruit, comment ça? Ah! Il est électrique! ». Il est quand même assez gros, certains ont été un peu impressionnés. Quand il va être sur le terrain, en opération, sûrement qu’il va y avoir des yeux rivés vers lui pour voir comment ça va. »