Grève tournante : le milieu de l’éducation se fait entendre

GRÈVE. Des centaines et des centaines d’employés du Front commun et du milieu de l’éducation de la Mauricie et le Centre-du-Québec ont pris d’assaut la côte Plouffe de Trois-Rivières, jeudi matin, à coup de pancartes et de trompettes. Et cela ne fait que commencé! Les grèves tournantes qui touchent la province reprendront de force vendredi.

Ces courageux, pour la plupart des enseignants, des parents et quelques enfants, ont dénoncé les compressions budgétaires en éducation ainsi que les offres insatisfaisantes du gouvernement dans les négociations de leur prochaine convention collective.

Les représentants syndicaux de la région sont insatisfaits des récentes offres du gouvernement provincial. Pourtant, les demandes sont très claires, a indiqué le vice-président du Syndicat du personnel professionnel de l’éducation du Cœur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ), Gérald Garceau.

«Nous voulons une enveloppe d’argent pour investir dans les services aux élèves. Il s’agit d’un besoin criant sur le terrain et les professionnels ont peine à rendre les services adéquatement avec le peu de ressources auxquelles ils ont accès. Ce qui est demandé, c’est d’investir en éducation!», s’est-il insurgé.

Malheureusement, ce dernier estime que la table patronale fait la sourde oreille, alors que l’urgence se fait sentir. «Et qui va payer la facture? Les élèves en difficulté», se désole M. Garceau.

Du bruit à Trois-Rivières

Le coup d’envoi de la manifestation s’est donné sur le boul. des Forges. L’impressionnante foule s’est ensuite dirigée vers la côte Plouffe où a eu lieu une prise de parole pour réchauffer les troupes à 10h45. Le rassemblement s’est ensuite déplacé dans les petites rues derrière la Commission scolaire du Chemin-du-Roy situé sur la rue Sainte-Marguerite.

Pour l’occasion, la Sécurité publique de Trois-Rivières (SPTR) a dû intervenir afin de bloquer la circulation au passage des manifestants, ce qui a soulevé la grogne de plusieurs automobilistes.

Les employés du Front commun n’ont cependant pas dit leur dernier mot. D’autres moyens de pression sont actuellement analysés. Ces derniers déposeront également une pétition aux commissaires, le 25 novembre.