Garderie entre deux chaises

Après une première année d’opération en montagnes russes, la halte-garderie de l’UQTR voit de meilleurs moments poindre à l’horizon. Plongée au sein d’un trou noir gouvernemental, elle ne reçoit aucune subvention, compliquant ainsi l’application première de sa mission : le service de garde aux étudiants-parents.

«Si on parle des attentes, la première année d’achalandage n’était pas nécessairement ce qu’on souhaitait. Mais maintenant, ça va mieux, les plages horaires sont plus complètes et dès la session d’hiver, la deuxième de la halte-garderie, ça allait mieux. Il ne faut pas oublier qu’on aide une clientèle "à risque" et en ce sens, l’objectif est atteint, puisqu’on encourage les parents à rester aux études ou à y revenir tout en ayant une famille», confie Christian Jr. Bourdon, vice-président aux finances et développement de l’Association générale des étudiants de l’UQTR, l’AGE UQTR.

Christian Jr. Bourdon ne s’en cache pas, la halte-garderie n’a pas fait ses frais en 2013-2014 et là n’est pas tellement l’objectif, non plus.

«C’est difficile pour le financement parce que ça découle du municipal, puisque nous sommes considérés comme un CPE, et on est renvoyés au ministère. Il y a comme un flou gouvernemental», explique celui qui soutient travailler activement pour une reconnaissance des haltes-garderies au niveau universitaire.

Pour l’instant, les étudiants ne paient pas à proprement dire pour la halte-garderie. Cependant, c’est une avenue qui pourrait être envisagée si l’endroit demeure dans le rouge un certain temps, bien que ce ne soit pas la première option, confirme M. Bourdon.

«On attend parce que c’est un service offert et ce n’est pas dédié pour faire des profits, mais on souhaite quand même que ce soit rentable, le but étant de garder le service ouvert. À partir de la session d’hiver, on verra pour de l’autofinancement. On essaie de favoriser le plus de situations possibles, comme un partenariat avec la Fondation de l’UQTR, notamment.»

La halte-garderie a enregistré un déficit d’environ 40 000$ dans sa première année d’opération.

Ses services sont offerts en priorité aux étudiants, par bloc de trois heures. Elle emploie entre cinq et sept personnes, selon les besoins.