Fluoration de l’eau : un moratoire est demandé
FLUORATION. La Coalition trifluvienne pour une eau très saine a interpellé les élus municipaux à la séance du conseil, mardi soir, afin qu’un moratoire soit décrété d’urgence sur la fluoration de l’eau potable. La demande a mené à un autre échange houleux entre les opposants et un maire Yves Lévesque impatient d’en finir une bonne fois pour toute avec ce dossier.
La CTETS a évoqué le manque de transparence de la Ville et l’absence d’acceptabilité sociale pour justifier l’arrêt des travaux. Elle considère également que la fluoration ne pourra se faire que lorsqu’une consultation de la population aura été menée, comme le stipule une résolution adoptée par le conseil municipal le 4 juillet dernier.
La Ville de Trois-Rivières invitait alors «le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec à prendre les moyens nécessaires pour consulter les Trifluviens». Jusqu’à maintenant, le gouvernement n’a pas répondu à l’invitation.
«On ne peut pas faire fi de la non-atteinte de l’acceptabilité sociale», a martelé la porte-parole de la coalition, Joan Hamel. La pétition contre l’ajout de fluor dans l’eau potable qui circule en ce moment est en voie de franchir les 20 000 signatures. Il est donc clair, selon les opposants, que les Trifluviens s’opposent fermement à ce projet.
«Tant que la population ne sera pas consultée, on ne pourra pas parler d’acceptabilité sociale puisque l’un ne va pas sans l’autre», a renchéri la citoyenne Christiane Bernier.
Devant la dizaine de mains levées pour prendre la parole dans ce dossier, le maire Yves Lévesque n’a pas tardé à faire part de son agacement : «Écouter, je ne vais pas répondre encore à tout le monde. Il y a eu deux fois plutôt qu’une eu une décision en faveur de la fluoration et le vote a été majoritaire à deux reprises. La démocratie a parlé!»
«Même si vous venez ici tous les 15 jours, ça ne va rien changer. L’eau va être fluorée!», a-t-il assuré pour clore le débat. À Trois-Rivières, l’eau potable n’était plus fluorée depuis 2008. La Ville recommencera à le faire cet hiver.
Il a invité les citoyens à faire part de leur mécontentent directement au ministère de la Santé, lui qui finance la facture de 700 000 $ reliée à ce projet.