Fin du projet-pilote: les poules sont là pour rester
À la suite du succès du projet-pilote de deux ans, le règlement sur la garde de poules pondeuses en milieu urbain sera élargi à l’ensemble de la population.
La Ville a effectué des tests en collaboration avec la Société protectrice des animaux de la Mauricie. Un nombre limité de permis était octroyé chaque année. En 2021, 50 permis avaient été livrés à des citoyens. L’année suivante, 46 permis de plus ont trouvé preneurs. Tout ces permis ont surtout été délivrés dans les zones périurbaines.
« On a eu de très beaux résultats. Il n’y a pas eu d’enjeu, ni de requête, ni de plainte en lien avec les poules pondeuses. On n’a reçu que de bons commentaires, de sorte qu’on peut maintenant élargir le projet », indique Marc-André Godin, chef de service à la planification et programme de la Direction de l’aménagement et du développement urbain de la Ville de Trois-Rivières.
La Ville avait des appréhensions au départ. « Finalement, ça ne cause pas de préjudice avec les balises qui ont été mises en place au début du projet », précise M. Godin. L’administration municipale dit même avoir eu des témoignages de socialisation grâce aux poules, des gens partageant des œufs avec leur voisinage.
Le conseil de ville a été saisi de l’avis de motion sur le règlement sur la garde de poules pondeuses en milieu urbain durant la séance publique, mardi soir. Le règlement reviendra à l’ordre du jour de la prochaine séance en vue de son adoption. La marche à suivre pour obtenir un permis permettant la garde de poules en milieu urbain sera précisée à ce moment.
Pour recevoir un permis, les citoyens doivent être propriétaires ou locataires avec procuration et avoir une résidence unifamiliale isolée, jumelée ou contiguë, habiter à l’intérieur du périmètre urbain et posséder un terrain d’une superficie minimale de 400 mètres carrés.
Le permis, renouvelable annuellement, coûtera 35$ par poulailler et permettra la garde d’un minimum de deux poules et d’un maximum de cinq. La garde de poules pondeuses nécessitera un poulailler et ne pourra se faire à l’intérieur d’un bâtiment principal. La garde de coqs ou de poussins sera également interdite.
Rappelons que ce projet découle de l’adoption de la politique d’agriculture urbaine de Trois-Rivières et s’inscrit dans une tendance vers le verdissement et l’accroissement de l’autonomie alimentaire. Un sondage mené en 2018 a révélé que 35% des répondants souhaitaient avoir des poules pondeuses chez eux.