Familles d’accueil autochtones en milieu urbain recherchées

Près de 20 mois après l’adoption de la ­Loi de la protection sociale atikamekw d’Opitciwan (LPSAO), qui leur accorde pleine autonomie en matière de protection de l’enfance, les ­Services ­Sociaux d’Opitciwan (SSO) sont à la recherche d’une quinzaine de familles d’accueil d’origine autochtone qui résident en milieu urbain dans les régions du ­Saguenay et de la ­Mauricie.

Le ­Conseil des ­Atikamekw d’Opitciwan (CAO), qui était devenu en janvier 2022 la première communauté autochtone au ­Québec et la 4e au ­Canada, a hérité de cette responsabilité grâce à de nouvelles dispositions incluses dans la ­Loi ­C-92 adoptée par le gouvernement fédéral au début de l’année 2020.

«  ­Nous comptons près de 70 familles d’accueil dans la communauté d’Obedjiwan, mais nous en avons besoin d’une quinzaine d’autres en milieu urbain, car on s’est rendu compte depuis la ­LPSAO qu’il y a beaucoup d’Atikamekws de notre village qui habitent à ­Alma, ­Roberval, ­La ­Tuque, ­Shawinigan ou ­Trois-Rivières  », explique ­Marie-Josée ­Taillon, responsable ressource famille d’accueil aux ­SSO.

Actuellement, une dizaine de familles en milieu urbain accueille des enfants atikamekw provenant de la communauté ­Opitciwan. «  ­Mais pour la grande majorité, ce sont des proches parents qui accueillent un neveu ou une nièce et qui ne désirent pas nécessairement en héberger d’autres. Les besoins sont importants, car quelquefois, il faut confier des fratries de quatre, cinq ou six enfants  », ­poursuit-elle.

L’objectif derrière ce type de recrutement est que les enfants puissent continuer à vivre en conservant leur culture, leur langue, leurs traditions. «  ­Et nous cherchons aussi à trouver des familles d’accueil qui vont demeurer dans la même ville que le ou les parents des enfants. C’est plus facile pour les visites ou si on a à les retourner  », souligne ­Marie-Josée ­Taillon.

Fait à noter, les familles d’accueil recherchées n’ont pas à être exclusivement d’origine atikamekw. Une famille innue ou d’une autre communauté autochtone peut présenter sa candidature à la personne ressource aux ­SSO.

Soulignons que les communautés atikamekw de ­Wemotaci et ­Manawan ont signé des ententes avec le gouvernement du ­Québec qui leur accorde une certaine autonomie en matière de protection de l’enfance, mais demeurent toujours sous la juridiction de la ­Direction de la protection de la jeunesse.

Les familles intéressées à présenter leur candidature peuvent communiquer avec ­Marie-Josée ­Taillon par téléphone au 819 974‑8871 ou par courriel à mjtaillon@opitciwan.ca