Et si les animaux avaient les mêmes droits que les humains ?
ANIMAUX. Par Laurence Houde-Roy, Journal Métro / Si la France a déjà adopté un statut juridique pour les animaux, les voix s’élèvent également au Québec pour une telle modification du Code civil. Le premier colloque montréalais « Droit animal et les droits des animaux » a lieu aujourd’hui à l’UQAM en présence de plusieurs professeurs, juristes et militants qui demandent d’accorder aux animaux le statut d’êtres sensibles devant la loi.
Stevan Harnad de la Chaire de recherche du Canada en sciences cognitives de l’UQÀM dresse le portrait des effets que ce changement pourrait apporter.
Où en sommes-nous en terme de droit des animaux au Canada?
L’animal n’a aucun droit, selon la loi. Actuellement, les animaux sont traités comme des objets, autant que les chaises ou les tables. Ce qui a l’effet de protéger les animaux, ce sont les interdictions imposées aux humains. Par exemple, nous n’avons pas le droit de laisser un chien dans une auto toute la journée dans la chaleur.
Que reste-t-il à faire pour améliorer le droit des animaux?
On veut que les animaux soient protégés plutôt parce qu’ils sont des êtres sensibles, comme nous. Me Sophie Gaillard et l’auteure Élise Desaulniers ont écrit un manifeste qui demande une loi pour reconnaitre le statut d’être sensible des animaux.
Quels autres domaines pourraient être touchés par cette nouvelle loi?
Les abattoirs sont une abomination. Les animaleries, la chasse, les animaux de compagnies, la recherche médicale sont autant de domaines qui seraient touchés par un nouveau contrôle juridique grâce au statut sensible de l’animal.