Elles veulent réinventer les salons d’artisans

Isabel Filion, Nancy Galarneau et Pamela Tardif sont des habituées des salons d’artisans. Animées par la même passion pour l’artisanat, elles ont décidé de lancer leur propre événement: le Salon Trésors d’Artisans. Leur objectif: réinventer le modèle traditionnel des salons du même genre.

« On a envie de faire différemment. On a vu beaucoup de salons où les organisateurs prêtent moins attention aux artisans qui sont sur place, de sorte qu’on se retrouve avec 25 producteurs de savon, mentionne Nancy Galarneau. On a porté une attention particulière à la sélection des artisans pour que ce soit diversifié et on s’organise pour éviter de placer trois artisans qui ont des produits similaires dans le même coin. »

La première édition du Salon Trésors d’Artisans aura lieu les 18 et 19 novembre au Complexe de la Franciade, dans le secteur Saint-Louis-de-France. De 10h à 16h, plus de 40 entrepreneurs artisans feront découvrir leurs petits trésors: bijoux faits à la main, œuvres d’art originales, vitrail, articles de mode et de décoration, jouets sensoriels pour les enfants, etc.

Il y aura également de jeunes artisans de moins de 18 ans sur place, dont L’Atelier des petits loups qui produit des savons ludiques pour les enfants et des bracelets, ainsi que Boules et bulles dont les jeunes entrepreneurs conçoivent du savon artisanal et hypoallergénique.

Les trois femmes derrière le Salon Trésors d’Artisans ont aussi voulu en faire un événement pour toute la famille. Un espace sera notamment dédié aux enfants, tandis qu’un magicien présentera des tours de magie. Les enfants pourront également se faire maquiller et capturer des souvenirs dans un photobooth.

« On a voulu miser sur l’unicité et la diversité, en plus de mettre en valeur des artisans de la région. On voulait vraiment les mettre en valeur. Ça se veut un gros événement familial. On ne voulait pas que ce soit monotone et aussi, pour les parents, ça leur donne une occasion de magasiner pendant que les enfants s’amusent dans l’espace qui leur est dédié », explique Isabel Filion.

« On a tellement fait de salons qu’on est capable de se mettre dans la tête des artisans qui sont là pour qu’ils aient les meilleures conditions possible pour vendre leurs produits et qu’ils aient le goût de revenir, enchaîne Pamela Tardif. On veut les aider à se faire connaître. C’est difficile de se faire connaître comme artisan. La préparation avant un salon est exigeante aussi. « 

Isabel avait organisé un petit événement d’artisans au camping où elle était installée l’été dernier et elle avait apprécié l’expérience. C’est elle, d’ailleurs, qui a eu l’idée du Salon Trésors d’Artisans…sauf qu’elle n’en avait parlé à personne! Lorsqu’elle visitait la vaste salle du Complexe La Franciade, Isabel Filion se disait qu’elle pourrait attirer une douzaine d’artisans. C’était jusqu’à ce qu’elle en glisse un mot à ses deux complices qui l’ont convaincue de voir plus grand et de l’aider.

« Nous nous sommes vite liées toutes les trois et on se complète bien. On a chacune nos points forts. On a une belle chimie et on se soutient », indique-t-elle.

C’est un curieux hasard qui a initialement réuni Isabel Filion, Nancy Galarneau et Pamela Tardif. Pamela est allée à l’école primaire avec le frère d’Isabel, mais elles ne s’étaient jamais croisées. « C’est une de mes amies qui m’accompagnait dans un salon qui m’a parlé d’Isa. Isabel se spécialise dans le textile et moi, dans les accessoires et nos deux produits sont très complémentaires. On a donc décidé de monter un kiosque ensemble à un moment », raconte Pamela Tardif.

Pendant ce temps, Nancy Galarneau et son conjoint, qui a un commerce en lettrage et impression, venaient de déménager. C’est le conjoint d’Isabel qui est venu réinstaller l’imprimante.

« Comme il y avait la possibilité de faire de grosses impressions de tissu, il m’a dit que je devais aller voir leurs installations, poursuit Isabel. On a commencé à se parler comme ça. »

« Et Isabel est une couturière. Moi, quand j’ai acheté Jack et Lou, j’avais besoin d’une couturière et je n’avais jamais fait de montage ni touché à une machine à coudre de ma vie, confie Nancy Galarneau. Isabel m’aide à la confection et a loué un local dans mon immeuble. On ne se connaît que depuis la fin de l’hiver, mais on se complète toutes les trois. »

Le trio d’entrepreneures voit déjà grand pour la deuxième édition du Salon qui devrait se tenir en mai prochain. « On a en tête de faire une zone immersive pour faire plonger les visiteurs dans l’univers de certains artisans. Ce serait l’occasion de vraiment rentrer dans leur monde, dans leur création, faire des démonstrations, précise Nancy Galarneau. Oui, l’idée est de réinventer les salons d’artisans, mais on va aussi prendre en considération les commentaires des artisans qui seront avec nous la fin de semaine prochaine. »