Elle enseigne l’art de la cueillette

Amoureuse de la nature depuis qu’elle est haute comme trois pommes, Emmanuelle Caya s’est découvert une passion pour la cueillette de champignons sauvages il y a près de dix ans. Depuis, elle prend plaisir à enseigner aux petits et grands l’art de la cueillette en forêt. Elle a même lancé récemment son entreprise de mycotourisme, Dans l’bois, qui offrira cet été plusieurs opportunités pour s’initier et approfondir ses connaissances en la matière. 

Tout a commencé lorsqu’elle a acheté une terre agricole avec des amis, il y a de cela environ neuf ans. « Sur cette terre, il y a une grande portion de forêt. On en a fait l’achat pendant l’automne et je suis allée me promener dans la partie boisée. Je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment-là, j’ai vu les champignons et j’ai eu un coup de foudre », raconte-t-elle.

« J’avais déjà vu des champignons avant, mais là, il y en avait une grande variété, renchérit-elle. Ç’a vraiment frappé mon imaginaire, par la variété, les textures et les couleurs. J’ai toujours aimé la forêt. J’aime le bois. J’ai même fait un cours en ébénisterie. Quand les champignons sont arrivés, c’est comme si je venais de trouver le chaînon manquant. Ça venait faire le lien avec tous les aspects que j’aime, du plus artistique au plus scientifique. »

Rapidement, elle a eu envie de tout savoir sur le sujet. « Je me suis mise à suivre des formations et je suis partie en grand avec ça, avec le désir de partager ma passion, dit-elle. Je tripe là-dessus et je voulais en profiter le plus possible dans ma vie, d’où l’idée de créer cette entreprise pour me permettre d’être souvent dans le bois. »

Au départ, il y a cinq ans, Mme Caya et son conjoint ont fondé l’entreprise L’Empreinte Jardin-forêt. La cueillette de champignons y était à l’honneur, mais aussi la culture de fruits et la transformation. « On est parti avec plein d’idées et le désir de vouloir essayer quelque chose. Quatre ans plus tard, après mûre réflexion et plusieurs essais, on a décidé de recentrer nos efforts avec Dans l’bois, explique Mme Caya. Maintenant, ce n’est que du mycotourisme. On a laissé tomber le côté culture et transformation. »

Désormais, elle est l’unique propriétaire de l’entreprise. Son conjoint et elle ayant tous deux un autre emploi, il était devenu difficile de jongler avec les horaires. « Les changements se sont faits cet hiver, indique-t-elle. Ma première saison en tant que Dans l’bois va commencer cet été. La saison des champignons, c’est de fin juillet à mi-octobre, donc la programmation complète sortira bientôt sur le site web de l’entreprise. »

De 7 à 77 ans

Différentes formules seront proposées pour rejoindre tant les débutants que les connaisseurs. Des versions plus courtes seront aussi offertes pour les familles. Elle prévoit même des activités de cuisine pour que les gens fassent des découvertes et apprennent à conserver les champignons cueillis.

« Oui, c’est complexe la mycologie, mais il y a moyen de rendre ça accessible et amusant, lance l’entrepreneure. J’ai toujours eu une approche de développement durable. C’est pourquoi on va utiliser des infrastructures déjà présentes plutôt que d’en construire. On va utiliser, par exemple, des infrastructures de ski de fond ou celles des parcs. Tout se fait en Mauricie. »

Mme Caya propose également ses services pour les entreprises et les citoyens qui veulent découvrir les richesses de leur terre boisée. « Je vais chez les gens, on se promène dans le bois et je leur donne des informations sur les champignons qu’on voit à ce moment-là », résume-t-elle.

Pour suivre les activités de Dans l’bois, les personnes intéressées n’ont qu’à consulter le site web danslbois.net ou encore la page Facebook de l’entreprise.